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Le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet a provoqué des réactions indignées de la classe politique en comparant Bruxelles à une prostituée, dans une interview audio au magazine Politico. Le ministre sp.a a présenté ses excuses pour cette comparaison qu'il reconnaît inappropriée.
Pascal Smet était longuement interviewé en anglais sur les qualités et défauts urbanistiques et organisationnels de la capitale de l'Europe. En cours d'interview, il dit comparer souvent Bruxelles "à une pute, à une prostituée". "Elle est en même temps belle, excitante et repoussante. Belle dans sa laideur et laide dans sa beauté. C'est une ville duale, mais une fois qu'on en tombe amoureux, on reste amoureux", commente-t-il.
Ces propos ont déclenché une tempête de réactions indignées sur Twitter, notamment de la part du Premier ministre Charles Michel (MR), mais aussi dans la majorité gouvernementale bruxelloise. Laurette Onkelinx (PS) a dénoncé le déshonneur que le ministre infligeait ainsi à Bruxelles "devant l'Europe entière", tout en ajoutant que les personnes qui se prostituent ont aussi droit au respect. Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) a lui aussi réagi. "Le stop au Brussels bashing s'applique à tous, à commencer par les membres de mon gouvernement", a-t-il tweeté. Pascal Smet a présenté des excuses: "Bruxelles est une ville duale. Attrayante et parfois pas. C'était le message. La comparaison était inappropriée. Je m'en excuse. Ceux qui me connaissent savent mon amour et la passion pour ma ville", a-t-il écrit.
Le ministre-président de la Région bruxelloise, Rudi Vervoort, ne semble pas apprécier cette comparaison. Dans un tweet posté ce matin, il demande que cesse le "Brussels bashing", comprenez l'acharnement négatif exprimé à l'encontre de la ville.