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Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a annoncé dimanche la nomination de ses hommes forts dont le chef du parti républicain ainsi que Stephen Bannon, le chef du site d'informations ultra-conservateur Breitbart News. Le point commun entre Stephen Bannon et Reince Priebus? Le populisme.
Donald Trump a nommé le président du parti républicain Reince Priebus comme secrétaire général de la Maison Blanche, où il orchestrera toute l'administration du nouveau dirigeant populiste et servira de lien avec les élus et le parti, sorti divisé de la campagne.
Pour s'assurer du soutien du Congrès
M. Priebus, qui fait partie de l'establishment du parti républicain tant décrié par le président élu, entretient d'excellentes relations avec le président de la Chambre des représentants Paul Ryan. Par cette nomination, Donald Trump semble vouloir s'assurer un soutien suffisant au Congrès.
À 44 ans, Reince Priebus devient le secrétaire général de la Maison Blanche. La mission du chef républicain est claire: organiser l'administration au service de Donald Trump et resserrer les liens avec les élus et le parti. Cet avocat ambitieux confirme son intention de remettre à plat la politique de Barack Obama. Il est prêt à tout pour celui qui lui a permis d'être au sommet du pouvoir.
Adieu l'Obamacare
Dans le communiqué annonçant sa nomination dimanche, M. Priebus indique qu'il va "travailler à créer une économie qui marche pour tout le monde, à sécuriser nos frontières, à abroger et remplacer (la réforme de l'assurance santé) Obamacare et à détruire le terrorisme radical islamique". Le futur chef d'orchestre de la Maison Blanche adopte ainsi une ligne plus dure sur la réforme d'assurance santé Obamacare -qui a permis à 22 millions d'Américains supplémentaires d'avoir une couverture médicale- alors que Donald Trump avait suggéré dans deux interviews qu'elle soit amendée et non entièrement abrogée.
Un nouveau poste rien que pour Bannon
Mais Donald Trump s'est aussi adjoint, et l'a présenté sur un pied d'égalité avec Reince Priebus, un "haut conseiller et chef de la stratégie" en la personne de Stephen Bannon. Cet homme n'est autre que le directeur général de sa campagne et chef du site d'informations ultra-conservateur Breitbart News.
Pourtant, le site Bloomberg le décrit comme le stratège le plus dangereux des États-Unis. Les articles qu'il a publiés sur sa plateforme internet relaient les théories du complot, les propos racistes, et compare même l'avortement à l'holocauste.
Steve Bannon avait été inculpé en février 1996 de violences domestiques, voies de fait et tentative d'intimidation, selon le New York Times et le New York Post. Il avait en effet menacé celle qui était alors sa femme de représailles si elle témoignait contre lui. L'affaire avait été classée quand son épouse, Mary Louise Piccard, ne s'était pas présentée pour témoigner quelques mois plus tard, selon les mêmes sources.
Les enfants de Trump ne devraient pas faire partie du gouvernement
Donald Trump avait précédemment défini l'équipe de transition chargée de mettre sur pied, d'ici sa prise de fonctions le 20 janvier, sa nouvelle administration.
Elle est dirigée par son vice-président élu, Mike Pence, et forte de soutiens indéfectibles: l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, un sénateur anti-immigration illégale, Jeff Sessions. S'y ajoutaient Steve Bannon et Reince Priebus, ainsi que trois de ses enfants adultes (Ivanka, Donald Jr et Eric) ainsi que le mari d'Ivanka, Jared Kushner.
Rudolph Giuliani a cependant affirmé ce dimanche que les enfants de Trump "ne pourraient pas travailler" au gouvernement de leur père et suggéré qu'ils reprennent son empire économique.