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Le Premier ministre Alexander De Croo a proposé de demander aux ministres et aux députés de baisser leur salaire de 8 %. Comme nous l'évoquions jeudi, sur le principe, tout le monde semble plus ou moins d’accord. Cette baisse de 8 % permettrait d’économiser 450 000 €. Cela reste symbolique, par rapport au budget de l’état, mais si tous les ministres et les députés du pays s’y mettent, le montant pourrait être conséquent.
Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, Thomas Dermine, secrétaire d'Etat à la chambre (PS), Michel De Maegd, député fédéral (MR) et Sophie Merckx, cheffe de groupe à la Chambre (PTB) ont débattu sur l'utilité de la mesure proposé par le Premier ministre cette semaine. Une mesure que Sophie Merckx approuve. Elle déclare qu'avec des salaires aussi élevés, des ministres ou des députés ne peuvent pas comprendre ce que ressent la population. Une déclaration à laquelle Michel de Maegd a rétorqué : "vous savez, je fais mes courses comme tout le monde. Je vais à la boulangerie chercher mon pain à 1,70€, comme tout le monde. Ça, c'est vraiment une manière d'exclure la démocratie et la démocratie participative parce que le PTB ne la reconnaît pas".
Thomas Dermine approuve également la mesure du Premier ministre : "Je ne vais pas vous faire le couplet de 'on pourrait gagner autant dans le privé, c'est indécent', je ne vais pas vous faire le couplet de 'c'est un métier hyper exigeant qui vous consume de l'intérieur et où je ne vois pas mes petites filles grandir. Mais, je pense que c'est un métier où l'on a besoin d'exemplarité. C'est pour cela que je trouve ça vraiment très juste, la proposition du Premier ministre de réduire nos salaires".
Une décision qui rapporterait 450 000 €
En revanche, Michel de Maegd pointe du doigt que cette mesure est une trop légère que pour avoir de réelles conséquences. "Je trouve que cette décision, cette mesure, est une mesurette. 450 000 € sur 3 milliards que nous devons chercher, c'est de l'ordre, si pas du symbolique, en tout cas du léger" affirme le député fédéral MR. Un avis qui n'est pas partagé par Thomas Dermine : "je ne pense pas que ce soit une mesure symbolique. C'est une mesure qui est éminemment politique et qui doit nous engager dans une réflexion plus profonde sur la fiscalité pour abaisser la fiscalité sur les bas et moyens revenus et ne pas avoir de tabous sur une augmentation ou une contribution de crise pour les gros revenus".
Thomas Dermine conclut qu'au niveau des modalités de cette mesure, des débats sont encore en cours.