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L'examen de français du CE1D organisé ce jeudi pour les élèves de deuxième année secondaire était-il trop facile? Trop simple? Ridiculement simple? Les adjectifs pleuvent sur les réseaux sociaux pour critiquer l'épreuve. Notre rédaction a également reçu des messages de profs ou parents indignés.
Les élèves de deuxième année du secondaire se sont préparés durant deux ans pour passer l'épreuve du
De son côté, Audrey n'y va pas de main morte: "Un analphabète aurait pu le réussir". Elle nous invite d'ailleurs à faire un tour du côté des réseaux sociaux. "Sur Facebook, la page d'Enseignons.be montre bien le ras-le-bol des enseignants suite au nivellement par le bas de ces épreuves imposées", nous envoie Audrey.
Effectivement, la page Enseignons.be sur Facebook déborde de critiques lancées par les profs. "Quand j'ai découvert les épreuves que j'allais devoir faire passer à mes élèves, j'ai cru à une farce, à une caméra cachée. Même les élèves se sont aperçus de l'inanité de leurs efforts", déplore Pierre. "C'est donc ça le pacte d'excellence?", s'interroge Chris.
Coline témoigne: "J'ai pleuré en corrigeant des examens"
Le témoignage d'une enseignante suscite particulièrement les réactions (voir la publication Facebook en bas de l'article). "Aujourd'hui, pour la première fois de ma courte carrière, j'ai pleuré en corrigeant des examens. J'ai pleuré sur les deux années que je viens de passer avec ces gamins, à leur apprendre plein de choses, à expliquer, à réexpliquer, sur les nuits blanches passées à trouver le meilleur moyen de "faire tomber la pièce", sur les heures de remédiations et de soutien", confie Coline. "J'ai pleuré sur les gros points d'interrogation au fond de leurs yeux quand ils ont découvert ce CE1D. Mais madame, on a travaillé pour rien? Mais madame, vous nous avez menti? Mais madame, c'est facile!?", écrit l'enseignante. "Alors, merci, madame la ministre! Objectif atteint: les résultats sont excellents! Mais apparemment, les cours de français ne le sont plus!!!", conclut-elle, indignée.
"Un enseignement qui irait vers l'intelligence plus que vers le résultat"
"Il est temps, réellement, de recentrer l'apprentissage sur les compétences", réagit Olivier. "Il faudrait aussi à tout prix un jour faire comprendre aux enseignants, aux parents et donc aux enfants que l'apprentissage ne devrait jamais être perçu comme une façon de réussir des examens, mais comme une joie de connaître de nouvelles choses, une idée de la réflexion comme émancipation. Bref un enseignement qui irait vers l'intelligence plus que vers le résultat", ajoute Laurent.