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C'est le message lancé par la Fédération de l'industrie alimentaire (Fevia) qui dénonce les actions de grève sectorielles menées ce vendredi à l'initiative des syndicats.
Ce vendredi, des grève sectorielles sont menées à l'appel des syndicats dans les secteurs du nettoyage et du gardiennage, de l'horeca, dans le secteur alimentaire (commerce et transformation) ainsi que dans le métal et les activités connexes et le textile. Ainsi, des sociétés comme AB InBev, Coca-Cola et Arcelor, ou, dans le commerce alimentaire, les dépôts de Delhaize et Colruyt, sont notamment touchées par des actions de protestation.
La Fédération de l'industrie alimentaire (Fevia) les estime incompréhensibles. "En menant des actions, les syndicats barrent le chemin aux solutions constructives portées par le dialogue social, causent des dommages économiques et nuisent à l'image des entreprises alimentaires", indique la Fevia dans un communiqué.
"Ils sapent les indispensables efforts des mois écoulés"
"De plus", estime encore la Fevia, "ils sapent de ce fait les indispensables efforts des mois écoulés visant à renforcer la position concurrentielle du secteur". La Fédération de l'industrie alimentaire qualifie ces actions de "déplacées" et "invite les syndicats à travailler ensemble et non pas les uns contre les autres afin de maintenir l'emploi dans notre pays".
Le front commun syndical avait finalement renoncé à organiser une grève générale le 7 octobre, à l'occasion du deuxième anniversaire du gouvernement Michel, mais avait tout de même annoncé la tenue d'actions ciblées dans certains secteurs. Les syndicats veulent ainsi mettre la pression sur les employeurs "qui préfèrent miser sur le lobbying politique plutôt que sur la concertation sociale".
"Des dizaines d'entreprises technologiques à l'arrêt"
De son côté, la fédération sectorielle Agoria indique que la production est ce vendredi complètement à l'arrêt dans la plupart des grandes entreprises de production de l'industrie technologique. "En plus des pertes de production subies aujourd'hui, c'est l'image de notre pays auprès des investisseurs qui est menacée", affirme Marc Lambotte, CEO d'Agoria. Toutes les provinces du pays sont touchées par ces actions, déplore Agoria. "Selon les provinces, ce sont 10 à 20 entreprises technologiques qui accusent partiellement ou totalement de pertes de production".