L'ancien ministre Rik Daems (Open VLD) envisage de rejoindre la Lijst Dedecker (LDD), mais le Premier ministre sortant, Guy Verhofstadt, veut l'en dissuader, rapportent samedi De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk.
Les journaux du groupe Corelio disent avoir appris de bonne source que M. Daems est en discussion avec des membres de la Lijst Dedecker (LDD) et prépare son entrée dans ce parti. L'intéressé a démenti formellement, tout comme Jean-Marie Dedecker. Rik Daems est attendu dans l'après-midi au domicile du Premier ministre, à Mariakerke, pour une franche discussion, précisent les quotidiens.
Des rumeurs faisaient état vendredi d'un possible passage de M. Daems de l'Open Vld vers la LDD. S'il les dément, il a fait savoir par e-mail qu'il "prendra une décision appropriée après une évaluation et une consultation en profondeur".
Une combinaison de facteurs pèse sur la décision de l'ex-ministre. Plusieurs personnalités Open Vld de sa région ont récemment rejoint la LDD -la conseillère communale de Diest Nathalie Theys et l'ex-député Stef Goris-, mais aussi toute la section Open Vld d'Aarschot. En outre, en raison de la nomination de Patricia Ceysens (Open Vld) comme ministre flamande de l'Economie cette semaine pour succéder à la ministre démissionnaire Fientje Moerman, Rik Dames a perdu toutes ses chances d'obtenir un portefeuille dans le futur gouvernement fédéral. Il est en effet exclu que ce dernier compte deux ministres fédéraux de la circonscription de Louvain.
Pourtant plus modéré que Dedecker
Sur le plateau de l'émission spéciale "Ce que veut la Flandre" de RTL-TVI le 28 septembre dernier, Rik Daems (Open VLD) avait pourtant montré plus de compréhension de l'opinion publique francophone et plus de considérations envers les francophones que son possible futur chef de file, le bouillonnant Jean-Marie Dedecker. Peu surprenant, étant donné qu'il est marié avec une francophone.
Rik Daems avait expliqué que plus de régionalisations apporteraient un plus. "Des patrons d'entreprise demandent pourquoi la Flandre, qui a l'argent pour diminuer l'impôt sur les sociétés, ne le fait pas. C'est parce que le fédéral l'en empêche." Il avait également paidé pour que des matières, comme le code de la route, soient régionalisées par bon sens, étant donné que la mobilité est déjà de la compétence des entités fédérées. Pour lui, scinder BHV, c'est surtout pour permettre à la province du Brabant flamand de mener une politique provinciale comme les autres. De plus: "Je crois que les francophones pensent que scinder BHV, c'est restreindre leurs droits electoraux. Mais des francophones peuvent introduire des listes en Flandre!"