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Une famille de réfugiés vient d'arriver à Beauraing, et ne parle que l'ukrainien: "On peut communiquer... grâce aux nouvelles technologies"

Plusieurs centaines d'Ukrainiens sont arrivés en Belgique ces derniers jours. Ce mardi, les files devant l'Office des étrangers étaient très longues. Certains réfugiés ont été accueillis par des communes comme c'est le cas à Beauraing. Mais la principale difficulté qui subsiste pour ces familles est la barrière de la langue.

Anna, Paul, sa soeur et leurs trois enfants en bas âge sont arrivés en Belgique lundi. Ils ont effectué un voyage en voiture depuis la ville de Dnipro d'où ils sont originaires. Ils ont mis deux jours pour quitter l'Ukraine et rejoindre la Pologne. Là, ils ont effectué quinze heures de trajet pour arriver à Beauraing traversant successivement la République tchèque, l'Allemagne et le Luxembourg. En tout, ils ont parcouru près de 2.700 kilomètres.

"Quitter l'Ukraine a vraiment été difficile parce qu'il y avait beaucoup de monde, beaucoup de voitures qui circulaient mais on n'avait pas le choix. On devait penser d'abord à la sécurité des enfants", raconte Paul.

Après avoir traversé cinq frontières, une sixième se présente à eux: celle de la langue. Tous parlent uniquement l'ukrainien. Pour l'administratif, ils peuvent compter sur Svetlana, une traductrice renseignée par la commune.

Mais chez Anne-Muriel, la dame qui les loge, l'heure est à la débrouille. Elle nous explique: "J'utilise toute la journée un "translator" entre l'ukrainien, le russe et le français"

Anna, la mère de famille, est contente. "Nous pouvons communiquer grâce à l'interprète, et quand elle n'est pas là, grâce aux nouvelles technologies, on peut échanger mais même avec cela on n'arrive pas toujours à se comprendre..."

Anne-Muriel prend la main du jeune bébé de Anne et Paul. "Lui c'est en fait le seul avec qui je peux parler parce qu'il ne comprend rien du tout...", plaisante leur hôte.

Anna remercie Anne-Muriel devant nos caméras: "Je suis tellement reconnaissante de votre hospitalité Anne-Muriel, Merci", lui dit-elle. 

Quant à l'avenir, Anne, couturière, et Paul, soudeur, espèrent trouver un logement et du travail près de Tongres où ils ont des connaissances.

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