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"Un président qui n'a pas pu permettre le rebond du parti": le politologue Pascal Delwit revient sur la démission de Joachim Coens du CD&V

Joachim Coens démissionne. Le président du CD&V va demander à son Conseil de parti d'organiser des élections présidentielles anticipées.

Joachim Coens n'aura fait que traverser la politique fédérale belge. Côté francophone, il restera de lui sa veste à carreaux, celle des négociations pour la formation du dernier gouvernement. Côté flamand, il sera celui qui a emmené le CD&V au niveau le plus bas. Avec 8,7% des intentions de vote dans un sondage paru ce 6 mai, le CD&V est désormais le dernier parti de Flandre. "Il restera celui qui a tout de même permis un accord de coalition sans la N-VA. Et il restera comme un président de parti qui n'a pas pu permettre le rebond du parti, un rebond idéologique dans la société politico-électorale", éclaire Pascal Delwit, politologue à l'ULB. 

Joachim Coens a décidé de convoquer des élections internes anticipées. Son mandat arrivait à échéance en décembre.

Qui pour le remplacer ? Tous les regards se portent vers le secrétaire d'Etat à la migration, Samy Madhi. Il s'était déjà porté à la présidence face à Joachim Coens. "Je crois qu'il peut être une personnalité qui donne une autre image du CD&V. Et en même temps, il est confronté au même problème d'identité: qu'est-ce que le CD&V ? Quel public veut-on toucher et comment ? Y-a-t-il un public susceptible de répondre à une offre politique déterminée", analyse Pascal Delwit.

Il est loin le temps d'un CVP tout puissant, premier parti de Flandre. L'évolution du nombre de sièges à la Chambre depuis les années 1970 est parlante. Au Parlement flamand, il comptait 35 sièges en 1995 contre 19 aux dernières élections. Aujourd'hui, c'est un aveu d'échec et un défi pour celui ou celle qui lui succèdera.

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