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Toujours plus d'accidents aux passages à niveaux: Infrabel dresse le portrait des principaux fautifs

Il y a eu 45 accidents aux passages à niveaux l’année passée. Ce nombre a augmenté, mais le nombre de décès a diminué. Il est passé à 7. Le principal problème vient des voisins des passages à niveau qui tendent de slalomer entre les barrières fermées.

A Bierghe, un train passe à 160km/h. Il roule en courbe, sans visibilité. Ce passage à niveaux fait partie de ceux identifiés comme dangereux. Ce sont les mêmes conditions que celui de Fleurus où a eu lieu il y a 6 jours un accident faisant 2 morts.

Un chantier de 2,7 millions d’euros sur la ligne Bruxelles-Tournai fait partie des 372 passages à niveaux supprimés par Infrabel depuis 15 ans.

"C’était une voûte en béton armé. Comme on faisait à l’époque, il y a 200 ans, sauf que maintenant on le fait en béton, et plus en maçonnerie", explique Matthieu Cleremans, chef du chantier Infrabel. "L’avantage de cet ouvrage est qu’on vient le couler sur un énorme arc métallique. Cet arc, on vient le placer au préalable. Simplement lors des mises hors service de nuit, lorsqu’il n’y a pas de circulation des trains. On vient travailler sur ce coffrage en toute sécurité, sans perturber la circulation des trains."

1.700 passages à niveaux en Belgique

Il y a 1.700 passages à niveaux dans le pays. Impossible de tous les remplacer. La sensibilisation reste la priorité. En 2019, il y a eu 45 accidents. Moins de morts, mais plus de faits. 11% des accidents concernent la météo. 46% l’imprudence, et 39% le non-respect du code de la route.

"Les personnes négligentes font des slaloms entre les barrières", explique Frédéric Sacré, porte-parole d’Infrabel, gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire. "Et ce qui est inquiétant dans ce cadre, c’est qu’on constate que c’est le fait de jeunes, mais aussi, dans la grande majorité, dans 8 cas sur 11, des riverains."

Ces riverains considèrent à tort qu’ils connaissent les lieux et les horaires des trains. Il y a aussi ceux qui se retrouvent bloqués sur la voie par imprudence.

Jusqu'à 4.000 euros d'amende

"Les passages à niveaux en Belgique sont dotés de demi-barrières. Cela doit permettre à quelqu’un qui est bloqué de pouvoir s’échapper", souligne Frédéric Sacré. "Pour celui qui se retrouverait bloqué, il faut savoir qu’en percutant la barrière, cela déclenche un système de sécurité qui devrait permettre d’arrêter les trains qui arrivent. En amont de ce passage à niveau."

Face à ces mauvais comportements, 151 P.V. ont été dressés en 2019, grâce à 90 actions coordonnées avec Sécurail. Des amendes qui peuvent atteindre 4.000 euros et un retrait de permis de conduire.

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