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Telecom Italia: le gouvernement attendra la fin des négociations avant toute décision

Le gouvernement italien, qui dispose de pouvoirs spéciaux dans des secteurs considérés comme stratégiques, attendra la fin des négociations des actionnaires sur l'avenir de Telecom Italia (TIM) avant de décider d'un éventuel recours au "golden power", a indiqué mercredi Mario Draghi.

Le fonds d'investissement américain KKR s'est déclaré prêt à mettre 10,8 milliards d'euros sur la table pour racheter la totalité du capital de l'opérateur, en proposant 0,505 euro l'action. Cette offre non contraignante a été cependant jugée trop basse par son principal actionnaire, Vivendi.

"Aujourd'hui, le gouvernement n'est pas en mesure de dire" ce qu'il compte faire, "il n'y a pas de chemin prédéterminé", a assuré le président du Conseil devant la presse.

L'Etat italien est le deuxième actionnaire de Telecom Italia, avec une part de 9,81% détenue par la Caisse italienne des dépôts (CDP), alors que Vivendi possède 23,75% du capital.

KKR a fait savoir qu'il comptait "prendre une décision" sur le lancement d'une offre publique d'achat (OPA) après avoir eu accès aux comptes de TIM en vue d'un audit approfondi ("due diligence"), une demande qui n'a pas encore été acceptée par l'opérateur.

"Il y a une OPA qui sera annoncée", aux contours encore indéfinis, "une série de négociations sont en cours entre la CDP, Vivendi et les autres actionnaires de TIM et de nouvelles idées émergent presque chaque semaine", a résumé Mario Draghi.

Ces propos ont revigoré le titre de TIM, qui progressait à la Bourse de Milan de 2,07% à 0,443 euro vers 13h15 (12h15 GMT), après être monté de plus de 3%.

Les trois priorités du gouvernement dans ce dossier sont "la protection de l'emploi, de l'infrastructure, c'est-à-dire du réseau, et de la technologie", a réaffirmé M. Draghi. "La configuration de l'entreprise qui sera créée" à l'issue des négociations "devra permettre la réalisation de ces trois objectifs", a-t-il relevé.

Parmi les hypothèses à l'étude figure la scission du réseau des activités de service du groupe. Vivendi s'est déclaré prêt à discuter d'une prise de contrôle par l'Etat italien du réseau de l'opérateur historique.

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