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Surcharge de travail dans les hôpitaux: 70% du personnel admet avoir déjà commis des erreurs

Selon une enquête du journal flamand Het Laatste Nieuws auprès de 2.500 membres du personnel hospitalier de Flandre et de Bruxelles, 70% du personnel hospitalier admet avoir déjà commis des erreurs en raison de la charge de travail.

 
Certaines erreurs ont coûté la vie à des patients

Dans 10% des cas, il s'agit de ratés qui ont causé des dommages physiques ou mentaux. Six infirmières (sur 2.500) ont admis anonymement qu'en raison de la charge de travail, elles avaient déjà fait une erreur qui coûtait la vie à un patient.


Pression extrêmement élevée

Pas d’étude équivalente côté wallon, mais en 2017, une enquête menée par l'Union Générale des Infirmières de Belgique (auprès de 2.822 personnes) montrait que la pression subie au travail est extrêmement élevée et qu’il manque généralement de personnel, ce qui a des conséquences sur la qualité des soins et la sécurité des patients.

 
Le personnel s'inquiète 

Le personnel hospitalier est inquiet. La charge de travail et le manque de personnel qualifié pèsent sur la profession. Alda Dalla Valle, présidente de la fédération Nationale des infirmières de Belgique, tire la sonnette d’alarme. Les infirmières sont soumises à un travail de plus en plus stressant et où le risque d’erreur augmente.

 
Mal formés?

"Les erreurs sont liées à plusieurs choses: premièrement, les normes d’encadrement à l’hôpital n’ont pas changé depuis 1989 (13 ETP pour 30 lits), donc il faut plus d’infirmiers et d’assistants de soin. Deuxièmement, la formation. Si on n’est pas bien formés, on ne sait pas ce qu’on fait, on ne sait pas ce qu’on donne comme médicament. C’est comme ça que les erreurs arrivent", explique-t-elle.

La charge de travail est aussi en cause. "Maintenant, à l’hôpital, ce sont des situations aigues. Ça veut dire que les patients changent tous les 2 ou 3 jours, que donc la lourdeur de travail augmente au niveau technique, psychologique", ajoute-t-elle.

"Par rapport à la charge de travail, il faut gérer en plus aujourd’hui le vieillissement de la population et les maladies chroniques. On a parfois des patients qui ont 15 médicaments à prendre".

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