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Sur le parvis de Notre-Dame, des fidèles et des touristes pour une méditation

Le recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris et l'administrateur du diocèse ont célébré une méditation sur le parvis de l'édifice devant quelques dizaines de fidèles et sous l'oeil de touristes vendredi, jour du troisième anniversaire de l'incendie, mais aussi Vendredi saint pour les catholiques.

C'était la première fois depuis l'incendie qui a ravagé partiellement ce joyau de l'art gothique le 15 avril 2019, que la liturgie était proposée aux fidèles si près de l'édifice.

Entourés de prêtres du diocèse, le recteur Patrick Chauvet et l'administrateur Georges Pontier (qui remplace l'archevêque de Paris en attendant la nomination d'un successeur) ont lu des textes de Charles de Foucauld, qui doit être canonisé à Rome en mai, accompagnés par des chants de la maîtrise Notre-Dame de Paris, a constaté l'AFP.

Mgr Pontier a souligné vivre ce Vendredi saint "d'une manière spéciale en pensant que ce 15 avril fut il y a trois ans jour du drame pour notre cathédrale".

"Nous le faisons en pensant aussi à tous ceux qui sont meurtris, dans leur corps, dans leur chair (...), tous ceux et celles qui sont des victimes innocentes, nous pensons tout particulièrement à ceux et celles victimes de la guerre, et tout spécialement dans l'Ukraine si proche de nous", a-t-il ajouté.

"C'était très fort", a témoigné à l'AFP Michèle Guerrin, 81 ans, une fidèle venue spécialement, qui avait l'habitude de se rendre à Notre-Dame le Vendredi saint, pour suivre le chemin de croix.

"Un moment d'émerveillement", a-t-elle dit, alors qu'à quelques mètres, les touristes étaient nombreux à se photographier devant la façade.

Peu avant, les deux hommes d'Eglise, coiffés de casques de chantier et accompagnés d'un chantre, avaient aussi célébré, sans public, une courte prière à l'intérieur de la cathédrale, au milieu des échafaudages, l'édifice étant encore en phase de restauration.

Une prière dédiée "aux victimes de la violence", "de la pandémie", "des guerres", selon les mots de Mgr Pontier.

En milieu d'après-midi, Emmanuel Macron, en tant que président, devait inspecter le chantier.

Il y a trois ans, il avait promis de reconstruire le monument en cinq ans. Depuis, l'objectif a été un peu revu à la baisse.

Le chantier ne sera pas achevé en cinq ans mais le monument doit être rendu au culte pour le 16 avril 2024, jour où une messe doit être de nouveau célébrée dans la nef.

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