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Michel Lelièvre, complice de Marc Dutroux, est sorti de prison ce lundi. Cette libération fait suite à la décision du tribunal d'application des peines (TAP), le 30 septembre dernier, d'accepter la demande de libération sous conditions du condamné.
Il y a deux mois, Jean Lambrecks confiait déjà son inquiétude concernant la décision. Le papa d'Eefje, l'une des victimes de Marc Dutroux que Michel Lelièvre a aidé à enlever, avait déclaré que la décision de libérer Michel Lelièvre ne lui inspirait aucun sentiment positif. "Je ne pense pas qu'il (Michel Lelièvre) a changé. Il n'a jamais répondu à nos questions", avait-il dit.
"J'aurais préféré qu'il en soit autrement. Je doute qu'il adhère aux conditions", avait ajouté Jean Lambrecks, présent à l'audience du TAP. La compagne de celui-ci avait également commenté la décision. "Je la comprends mais je ne peux pas l'appuyer. C'est de la théorie. Qu'en sera-t-il en pratique?", s'était-elle interrogée.
Deux ans avant la fin de sa peine
Le TAP de Bruxelles avait décidé le 30 septembre de libérer anticipativement Michel Lelièvre, deux ans avant qu'il n'ait fini de purger la totalité de sa peine de 25 ans de prison.
Cette libération est soumise à différentes conditions dont la principale pour le condamné est de trouver un logement dans un délai de six mois. Outre cette condition, le tribunal a énoncé de nombreuses zones géographiques où l'ancien complice de Marc Dutroux ne pourra pas se rendre. Il s'agit des provinces du Brabant flamand, du Limbourg, du Hainaut, de Liège et du Luxembourg ainsi que de la province hollandaise du Limbourg et de la province allemande de Rhénanie. Plusieurs quartiers d'Ixelles et de Bruxelles, ainsi que certaines lignes de métro et de train, lui sont aussi interdits.
Michel Lelièvre a été condamné en 2004 par la cour d'assises d'Arlon à 25 ans de prison pour avoir aidé Marc Dutroux à enlever Sabine, Laetitia, An et Eefje.