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Le Conseil national de sécurité a annoncé vendredi son potentiel plan de déconfinement à partir du 4 mai prochain. Les magasins devraient pouvoir rouvrir leurs portes le 11 mai. Mais parmi les commerçants il y a les marchands ambulants. Pour eux c'est l' incertitude et l'incompréhension. Ils ignorent de quoi demain sera fait, pour eux.
Spécialisé dans la vente de volailles rôties sur les marchés, Alain Hosslet a rangé son camion dans un hangar depuis près d'un mois et demi. Il compte les jour depuis le début du confinement et attend surtout des nouvelles venues du fédéral. "Ça devient de plus en plus dur. Ce n'est pas la prime que nous devons recevoir qui va compenser la perte parce que ce sont des camions qui coûtent très cher et on va devoir assumer, déplore-t-il. On est les ignorés du peuple belge".
Amandine, la fille d'Alain, se trouve également dans une situation délicate. Elle utilise la vente en ligne pour vendre ses bonbons : "Ça limite la casse. Il ne faudrait pas que ça dure parce que ça devient quand même difficile".
Gel, masque, distance de sécurité
Plusieurs représentants du secteur se sont regroupés ce matin pour faire le point et anticiper les modalités d'une potentielle reprise. "L'obligation pour les clients comme pour les marchands du port du masque", suggère l'un d'entre eux. Devant nos journalistes, les marchands proposent leurs mesures sanitaires à appliquer. "Tous les clients sur le marché doivent avoir un masque. Les maraîchers auront leur masque. Il y a du gel disponible sur le comptoir, il y a du gel à l'entrée. On reste à 1,50 mètre. S'il y a trois vendeurs, il y a un maximum de trois personnes qui attendent devant le commerce" explique Catherine Bastin, maraîchère.
Une majorité des marchands présents ne comprendraient pas d'être privés d'ouverture le 11 mai prochain. Le président de la fédération nationale du commerce ambulant Leonard Monami va même plus loin : "Déjà maintenant je ne comprends pas pourquoi on n'a pas déjà rouvert en même temps que les grandes surfaces puisque pour moi un marché, c'est une grande surface en plein air. Dans une ville où il n'y a pas de grande surface, les marchés peuvent rester ouverts pour l'alimentaire. Dans les villes où il n'y a pas de grande surface, ils ne peuvent pas. Alors est-ce qu'il y a plus de danger sur un marché dans une ville où il y a pas de grande surface que dans une ville où il y a une grande surface ? Je ne comprends vraiment pas".
Les maraîchers attendent une position officielle du gouvernement. Ils sont favorables à l'autorisation pour tous types de commerces ambulants ainsi que pour une extension des heures.