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La concurrence étrangère est l’une des préoccupations agricoles. Les agriculteurs demandent donc que l’on privilégie davantage les produits belges lors de nos achats. Mais l’origine de ces produits est-elle clairement indiquée pour les consommateurs ? Comme une équipe l’a constaté, elle est parfois compliquée à trouver.
Dans les rayons des supermarchés, il n’est pas toujours simple de trouver l’origine d'un produit. Parfois cachée ou absente, elle peut sembler floue pour les consommateurs. Bien que cela ne soit pas important pour certains, pour d’autres, cette tâche s’avère plutôt compliquée : "Avec les scandales récents, je prête plus attention qu’avant. Cette information n’est pas toujours très simple à trouver sur le packaging, je dois tout retourner plusieurs fois…", indique la cliente d’un supermarché. "Sans mes lunettes, je ne vois rien ! C’est toujours écrit en tout petit", ajoute une autre.
La réglementation laxiste ?
Le règlement européen exige uniquement l'étiquetage de l'origine des viandes fraîches, réfrigérées et congelées pour le miel, les fruits et légumes, le poisson, la viande bovine et les produits à base de viande bovine, ainsi que l'huile d'olive. "Aujourd’hui la règle, c’est qu’on n'est pas obligé de mettre l’origine sur tous les produit. Souvent, vous n’avez aucune idée de l’origine de votre denrée", indique Julie Frère, porte-parole de Testachats. La seule exception, c'est lorsque l'origine d'un produit est mise en avant. "Par exemple, lorsqu'il y a un drapeau belge sur un emballage. Si l'ingrédient principal n'est pas belge, son origine doit être indiquée avec la mention Union Européenne ou hors-Union Européenne. Ce qui reste très flou", poursuit la porte-parole.
Les demandes de Testachats
Pour Testachats, il est clair que la législation n'est pas assez sévère. "Si l’on met en avant l’origine d’un pays, il faut que l’ingrédient principal soit originaire de là", précise Julie Frère. L'association pour les consommateurs milite depuis de nombreuses années pour plus de transparence : "Ce qu’on constate depuis de très nombreuses années, c’est que les consommateurs sont demandeurs d’informations sur l’origine de leurs produits et que malheureusement, les choses n’évoluent pas positivement", ajoute Julie Frère, porte-parole de Testachats. "Cela fait 10 ans qu’on demande l’étiquetage généralisé de la viande, qu’elle soit fraîche ou transformée et des produits laitiers. Aujourd’hui, nous sommes très loin d’une telle information. On aimerait que cela soit généralisé", conclut l'association.
