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Rénover des milliers d’écoles, créer une île en Mer du Nord, poser des pipelines: "Avec le plan de relance européen, on a des projets qui vont changer la face du pays"

Thomas Dermine, secrétaire d’Etat à la relance et aux investissements stratégiques du gouvernement fédéral, était l’invité de Fabrice Grosfilley ce jeudi matin sur Bel RTL.

Selon le socialiste, le plan de relance européen déposé par la Belgique il y a un an auprès de la Commission européenne tient toujours la route. "Plus que jamais. On est en bonne voie d’exécution sur les différents projets. La Belgique est l’un des premiers pays à avoir son plan validé, ce qui montre qu’on peut encore faire des choses ensemble dans ce pays, c’est un message positif", estime le secrétaire d’Etat.

Pourtant, il y a un an, on sortait du Covid mais il n’y avait pas encore de guerre en Ukraine et nous n’étions pas dans un système de sanctions économiques. Le prix du carburant n’était pas le même tout comme le prix des céréales. Investir dans la défense n’était pas une priorité comme actuellement. Le monde a donc changé. Cette stratégie de relance a dès lors également dû s’adapter.

La Belgique est l’un des premiers pays qui revient à son niveau avant crise

"La stratégie de relance a changé. Ce que l’on voit, c’est qu’elle marche, que la Belgique est l’un des premiers pays qui revient à son niveau avant crise tant sur le marché de l’emploi qu’au niveau du PIB. Et on a ajouté différentes couches dans ce plan, à la foi pour accélérer la transition par rapport à la situation de dépendance du gaz russe, on a aussi ajouté certaines dépenses de défense parce que l’on voit aujourd’hui qu’il y a des enjeux d’autonomie stratégique. Donc on l’ajuste, on y va à fond les ballons", assure Thomas Dermine.

On peut dès lors parler de sujets qui étaient tabous 

Au lieu de parler de "relance", le socialiste préfère utiliser le terme d’ "investissements stratégiques" qui permettent de relancer l’économie et d'augmenter notre autonomie stratégique. "On peut dès lors parler de sujets qui étaient tabous comme la réindustrialisation, d’autonomie énergétique", se réjouit-il.

 On veut montrer qu’on a des projets qui changent la face du pays

Mais est-ce que cela va changer le paysage économique de notre pays dans les années qui viennent ? Il y aura-t-il des changements concrets perceptibles ? "Parfois, les citoyens ont l’impression que rien ne change, que tout est lent. Et nous, on veut vraiment avec ce plan de relance, avec les Régions, montrer qu’on a des projets qui changent la face du pays. On va rénover des milliers d’écoles, on va faire une île en Mer du Nord, on va poser des centaines de kilomètres de pipelines, on va faire émerger des nouveaux secteurs autour de l’intelligence artificielle, on va accélérer la croissance de certains secteurs dans la biotechnologie. Il y a une ambition très forte pour modeler le visage de la Belgique de demain", promet Thomas Dermine.

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