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"Elle ne savait plus respirer": une agente pénitentiaire agressée violemment par un détenu à la prison d'Andenne

Une agression aurait pu mal tourner à la prison d'Andenne samedi soir. Un détenu a tenté de tuer une agente pénitentiaire en l'étranglant lorsqu'elle est entrée dans sa cellule.

Une agression a failli tourner au drame samedi soir à la prison d'Andenne, en province de Namur. Selon nos informations, une gardienne a été victime d'une tentative de meurtre.

Peu après 20h, lors de la dernière ronde de sécurité, dans sa cellule et sans prévenir, un détenu de 23 ans agresse très violemment une agente pénitentiaire et tente de l'étrangler. Rapidement, ses deux collègues lui viennent en aide pour la sauver. Elle est gravement blessée, ses deux collègues le sont aussi. 

"Il a carrément agressé mes collègues sans aucune raison puisque c'était le tour de fermeture avant la reprise de nuit", raconte Linda Denet, agente pénitentiaire à la prison d'Andenne, avant d'ajouter: " Il l'a étranglée, elle ne savait plus respirer. Elle est très très marquée au niveau du cou."

Psychologiquement instable, le détenu était déjà connu pour des faits d'agression sur agent. Sa remise en liberté était prévue dans deux mois.

On se sent en insécurité

La prison d'Andenne avait déjà connu un fait similaire en novembre dernier où quatre agents avaient été agressés dans un ascenseur. La directrice se sent démunie et en appelle aux autorités. "Suite à des agressions comme ça, on a une rupture du lien de confiance, on se sent en insécurité. Donc, on ne sait plus faire notre travail. Les agents ont peur maintenant de ce qui va leur tomber dessus et à raison puisque c'est répétitif", confie Catherine Zicot.

Traumatisé, le personnel s'est rassemblé symboliquement sur le coup de midi. En silence, une quarantaine d'agents témoignent de leur soutien à leurs collègues. Pas d'arrêt de travail pour autant: ce dimanche, les visites ont été maintenues. "Il y a des familles derrière. La majorité des détenus qui sont ici ont une famille, ce sont des gens incorrects, on est là pour les soutenir aussi. Donc on a maintenu les visites pour les familles et pour les détenus. On effectue le service minimum, ce qui est nécessaire, mais nous on est touchés donc on doit quand même marquer le coup", explique Guy Quoidbach, agent pénitentiaire à la prison d'Andenne et membre de la CGSP.

Un drame interpellant à cinq jours de la grève nationale où les syndicats avaient déposé, en front commun, un préavis de 24 heures jeudi prochain à partir de 22 heures suite à des faits d'agression à la prison de Haaren.

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