Partager:
Les parents de l'école communale de Trois-Ponts se sont de nouveau fait entendre ce vendredi matin. Ils ne veulent plus de la directrice au sein de l'école. Ils ont bloqué l'entrée d'une des implantations ce matin, en compagnie des enseignants. Le mouvement prend de l'ampleur.
Ce vendredi, une association des parents a protesté devant une école de Trois-Ponts (en province de Liège), pour demander que la directrice ne soit pas réintégrée. Elle avait été écartée durant un an, puis remise au travail par le Conseil d'état. Les parents lui reprochent des faits d'humiliation et de l'incompétence.
Les parents ne veulent plus de la directrice et le font savoir. Qu'attendent-ils précisément?
Vers 8h, la mobilisation a pris de l'ampleur car le collectif anti-Madame Claudine a décidé de bloquer la deuxième école de la directrice (Basse-Bodeux, section de Trois-Ponts). Une centaine d'élèves y sont scolarisés.
Les parents d'élèves et les instituteurs ont bloqué ce matin la grille de l'école. L'objectif est de prouver qu'ils continueront à perturber les cours tant que la directrice restera en place. "On a laissé les institutrices rentrer dans l'école pour faire le travail avec les enfants. On veut montrer notre mécontentement, plus en force que ce qui a été fait mardi. On sera plus nombreux et elle verra le mécontentement d’une plus grosse partie des parents", a indiqué une membre du collectif.
Madame Claudine a donné cours dès 9h30 ce vendredi matin.
Une maman nous a par ailleurs raconté pourquoi elle a décidé d'enlever ses enfants de l’école à Trois-Ponts.
"Il y a 2 ans, mes enfants étaient dans l'école à Trois-Ponts, et il s'est passé des choses atroces. J'ai essayé de la contacter (la directrice, ndlr) par téléphone. Elle ne répondait jamais. J'ai essayé de venir à son bureau. Elle n'était jamais là. J'envoyais des mails. Elle ne répondait même pas à mes mails", assure-t-elle. "(...) Mon enfant avait fait face à des problèmes de harcèlement. J'ai demandé de l'aide et elle n'a rien fait, elle n'a pas bougé. Des profs sont tombés en dépression. (...) On sentait vraiment un malaise, une pression à l'école. Mon fils pleurait tous les jours et rentrait de l'école. C'était intenable. Mon fils était en dépression et ne voulait plus y aller. Et j'ai dû finir par le changer d'école parce que ça n'allait vraiment pas. Elle nous entendait pas et elle voulait rien faire."
Cette mère de famille conclut: "Comment est-ce qu'on peut encore la mettre en tant que directrice dans cette école alors qu'on sent vraiment un malaise ? Ce n'est pas normal quand même que des profs tombent en dépression, en burn-out, et que des enfants souffrent... (...) Ce n'est pas une directrice pour nous, elle n'a pas à faire ce métier."
Combien de temps cette pagaille va-t-elle encore durer? Le mot d'ordre du collectif de parents est clair: "Nous n'arrêterons pas, tant que Madame Claudine sera là"
Dans ce dossier, le bourgmestre de la commune reste silencieux. Il ne souhaite pas communiquer et indique qu'une procédure est en cours. Des réunions s'organisent avec les syndicats des instituteurs, avec comme objectif de ramener l'apaisement au sein des établissements scolaires. Une décision sur l'avenir de la directrice pourrait tomber la semaine prochaine.