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Une quarantaine de sympathisants du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) se sont rassemblés mercredi après-midi devant l'ambassade d'Iran à Bruxelles, afin de dénoncer les "menaces du pouvoir judiciaire iranien à l'encontre des activistes iraniens en Europe".
Fin juin dernier, une manifestation rassemblait plusieurs milliers d'opposants iraniens et leurs soutiens à Berlin, contre le pouvoir iranien et l'élection présidentielle dans ce pays, qualifiée de "simulacre". En parallèle, le "sommet mondial 2024 pour un Iran libre" se tenait à Paris. "Peu après, la justice iranienne a menacé les Iraniens participant à ces rassemblements", a expliqué mercredi le secrétaire général de l'ASBL iranienne Culture, art et droits humains, Mehdi Nobari.
"Le pouvoir judiciaire iranien a tenu la 15e audience du procès par défaut contre les Moudjahidines à Téhéran. Il a condamné à mort 104 membres de l'OMPI et a menacé d'avertissement rouge et d'expulsion les Iraniens participant à des manifestations et des campagnes à l'étranger à l'appel de l'OMPI", a-t-il continué.
Lors du rassemblement mercredi, les manifestants ont brandi des images de prisonniers politiques condamnés à mort, dont Maryam Radjavi - qui dirige le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) - et son époux Massoud Radjavi, fondateur des Moudjahidines du peuple et interdit en Iran.
Dénonçant cette "répression antidémocratique", les manifestants appellent les pays européens à "fermer les ambassades du régime iranien et à expulser ses diplomates terroristes".
"L'Iran, depuis des décennies, est condamné pour ses violations des droits humains par de nombreuses organisations internationales, dont l'Organisation des Nations unies", a rappelé Mehdi Nobari. Dans son rapport annuel publié en mai dernier, Amnesty International dénombrait, en 2023, quelque 853 exécutions en Iran - soit près de 50 % de plus qu'en 2022.