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"C'est la catastrophe": pourquoi cinq tunnels bruxellois pourraient fermer d'ici 2030?

Les tunnels bruxellois coûtent (trop) cher. Pour pallier cette problématique, une étude de Bruxelles Mobilité suggère une solution radicale : fermer cinq d'entre eux. Quelles seraient les conséquences sur le trafic ? 

Ils sont un passage obligé pour les automobilistes bruxellois, mais certains tunnels de la capitale pourraient bientôt disparaître. Dans une étude présentée aux négociateurs du futur gouvernement bruxellois, Bruxelles Mobilité propose de fermer plusieurs de ces ouvrages.

"Ça coûte effectivement très cher de faire des rénovations lourdes dans certains tunnels et de continuer à les entretenir par rapport aux bénéfices qu'ils apportent en termes de mobilité", confirme Camille Thiry , porte-parole de Bruxelles Mobilité. 

Les tunnels qui sont visés dans l'étude sont relativement isolés (...). Et donc, les fermer ne va pas changer totalement la donne

Sur la trentaine de tunnels présents à Bruxelles, seuls cinq seraient concernés par cette fermeture d'ici 2030 : les passages Vleurgat, Bailly, Boileau, Georges-Henri et Woluwe. Remplacer ces ouvrages par des routes en surface représenterait une économie de 60 millions d'euros à terme, mais côté automobiliste, on s'inquiète de l'impact d'une telle mesure.

"J'ai entendu ce matin à la radio que ça allait faire une différence de quelques minutes, mais moi je ne suis pas convaincue du tout", confie une automobiliste. "Déjà, quand ils les ferment le soir, c'est déjà la catastrophe, donc en pleine journée, je n'imagine même pas", ajoute une autre. 

Pas de grande différence 

Des bouchons qui devraient pourtant rester limités : l'étude estime que les allongements du temps de parcours seront raisonnables. "Les tunnels qui sont visés dans l'étude sont relativement isolés, ils se trouvent entre des carrefours à feux. Et donc, les fermer ne va pas changer totalement la donne. Je prends l'exemple du Viaduc Reyers qui a été démoli : il permettait de passer un carrefour sans feu, mais avant et après, il y avait des feux, Meiser et Georges-Henri. Finalement, les automobilistes ne sentent pas vraiment la différence parce qu'ils sont dans une cadence de vert et de rouge, comme sur tout le reste du boulevard", affirme Géry Leloutre, professeur à la faculté d'architecture de l'ULB.

L'étude de Bruxelles Mobilité n'est pour l'instant qu'un document d'information. Il reviendra au futur gouvernement bruxellois de prendre la décision de fermer ou non ces tunnels.

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