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Une récente opération de contrôle a visé une cible bien précise: les "faux" réparateurs de toit dans le Brabant wallon.
Dans la commune de Court-Saint-Etienne, Jules a été victime d'une arnaque au démoussage de toit. Il a porté secours à son voisin âgé de 90 ans, démarché par un entrepreneur véreux qui faisait du porte-à-porte. Plusieurs éléments lui ont mis la puce à l'oreille. "Le fait que le devis ne correspondait pas tout à fait à la réalité mais surtout la rapidité avec laquelle ces gens pouvaient intervenir." Ces faux démousseurs se présenteraient donc au domicile des particuliers, leur faisant une inspection du toit… et y trouveraient de la mousse, à nettoyer de toute urgence évidemment.
Ce manège est une méthode bien connue des autorités puisqu'il se répète chaque année à cette époque selon le parquet du Brabant wallon. Les auteurs profitent de pseudo-travaux pour soutirer d'importantes sommes d'argent à leurs victimes, le plus souvent des personnes âgées et fragilisées. Il arriverait même que ces individus malveillants s'introduisent dans les maisons et y subtilisent des objets de valeur.
"Ils proposent de démousser le toit à un prix correct au départ et par la suite, par la manipulation, en utilisant un sabot Bancontact, on ajoute un zéro…", reporte la police de la zone Orne-Thyle. Et le stratagème est bien rodé: "Ils louent des véhicules, ils apposent des magnets sur les flancs de la camionnette, ils vont même jusqu'à utiliser un numéro de TVA d'une entreprise déjà existante." Et le toit ? Bien souvent, il n'est que partiellement, mal, ou pas du tout traité...
Opération coup de poing
Une opération de contrôle a récemment visé ces faux réparateurs de toit dans le Brabant wallon. Pour lutter contre ce fléau, cette année, le parquet a décidé de frapper un grand coup. Une soixantaine de policiers ont été mobilisés et les contrôles se sont enchainés pendant toute une journée: 45 personnes et 32 véhicules passés au crible. Parmi eux, trois ressortissants français ont été interpellés judiciairement et des documents ont pu être saisis pour les besoins de l'enquête. L'opération aura mobilisé les dix zones de police de la province avec l'appui de la police fédérale.
En cas d'escroquerie, la sanction va d'un mois à cinq ans de prison et de 208 à 24.000€. Si la victime est vulnérable à cause de son âge, les responsables risquent six mois de prison.