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Qui pour succéder à Jean-Luc Crucke et recevoir le cadeau empoisonné du budget wallon?

Après la démission hier de Jean-Luc Crucke (MR), on connaitra ce matin le nom de son successeur au poste de ministre wallon du Budget, des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives. Le président du MR Georges-Louis Bouchez et le nouveau ministre donneront une conférence de presse à 10h30.

Depuis hier, une dizaine de noms circulent pour remplacer le ministre démissionnaire. Mais aucun vrai favori ne se dégage. L’hypothèse la plus plausible, dans ces conditions, serait une surprise dénichée par le président de parti. Figure nouvelle, plutôt qu’ancien ministre. Avec un profil d’économiste ou de gestionnaire.

Les noms d’anciens ministres continuaient pourtant de circuler en coulisse parmi les libéraux. Philippe Goffin, ancien des affaires étrangères. Sabine Laruelle, ancienne de l’agriculture et des classes moyennes, notamment.

A moins que pour les équilibres régionaux, Bouchez n’opte pour un Hennuyer pour remplacer l’Hennuyer démissionnaire. Les profils jeunes de Maxime Daye ou Hervé Cornillie sont cités en challengers.

Un cadeau empoisonné

Le portefeuille du budget sera quoi qu’il arrive un cadeau empoisonné pour le nouveau ministre. Une économie de 150 millions d’euros est inscrite au budget 2022. A laquelle il faudra ajouter un nouvel effort de 150 millions l’année suivante. Et ainsi de suite pendant 10 ans. Aucune piste n'a jusqu’ici été dégagée pour faire ces économies.

Il faudra également mener une réforme de la méthode budgétaire : le budget à base zéro. Il s'agit un grand chantier qui vise à repartir de zéro et éplucher chaque dépense.

Enfin, il y a la dette abyssale, de la région : en 2021, la dette est passée à deux fois ce que la Wallonie engrange comme recettes sur une année. Et cette dette va continuer à se creuser. 50 milliards de dettes en 2030, selon les projections de la Cour des Comptes, sans un virage sérieux de nos politiques et des recettes.

Ces derniers mois, les aides Covid et les inondations ont plombé une situation déjà inquiétante auparavant. Et à partir de 2024, les aides transférées de la riche Région flamande vers la plus pauvre Wallonie vont se réduire peu à peu.

Les "sages" censés encadrer Bouchez toujours pas consultés

Des tensions sont apparues, ces dernières heures, sur le futur choix de successeur. Notamment lors de la soirée de vœux du partis hier soir ou dans plusieurs confidences de cadres libéraux.

De quoi rappeler octobre 2020, quand le casting présidentiel avait été très critiqué en interne, jusqu’à provoquer une crise interne de plusieurs jours.

La solution imaginée à l’époque, 11 sages qui devaient encadrer le président et se voir consulter en cas de décisions importante à prendre, ne s’est jamais réunie. Et ces 11 élus qui comptent n’ont pas non plus été consultés pour le choix du suivant de Crucke. Même si selon nos informations, le président réformateur a tout de même testé sa proposition auprès de l’un ou l’autre ministre et conseiller.

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