Accueil Actu

Procès de la fusillade rue du Dries à Forest: les victimes des attaques terroristes pourront-elles se constituer partie civile?

La 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a entendu les dernières plaidoiries, concernant la constitution de partie civile d'une association de victimes dans le procès de Salah Abdeslam et Sofien Ayari.

Les juges ont annoncé un jugement pour le 23 avril prochain. Salah Abdeslam et Sofien Ayari doivent répondre de tentatives d'assassinats sur des policiers, dans un contexte terroriste, et de possession illégale d'armes, alors qu'ils étaient retranchés dans un appartement de la rue du Dries à Forest, le 15 mars 2016.

On saura également à cette date si V-Europe, qui représente quelques 200 victimes des attaques terroristes, pourra se constituer partie civile. 

Comme annoncé, ni Salah Abdeslam ni  Sofien Ayari n'étaient présents ce jeudi matin. Les victimes du 22 mars, elles, étaient là et espèrent faire reconnaître leur organisation V-Europe comme partie civile à ce procès de la fusillade rue du Dries.


"On ne saura pas toutes les vérités"

"L'un des enjeux est de comprendre quel était le contexte terroriste, quel était le rôle de Salah Abdeslam, celui d'Ayari", explique Philippe Vandenberghe, membre de l'association, au micro de Dominique Demoulin et de Bruno Spaak.  

L'un des arguments avancés par l'avocat de V-Europe se base sur le fait que la perquisition rue du Dries aurait précipité les attentats de Bruxelles. Ainsi, elle s'inscrirait dans la continuité des attentats de Paris.


"Besoin d'être reconnues pour se reconstruire"

"Entre le 13 novembre 2015 à Paris et le 22 mars 2016 à Bruxelles, tout ça n'est qu'une seule chose. Si on nous enlève une partie du puzzle, on ne saura pas toutes les vérités", indique Philippe Vansteenkiste. 

"Les victimes ont besoin d'être reconnues pour se reconstruire", argumente l'avocat de V-Europe. 

Cette constitution de partie civile de 200 d'entre elles réunies en association est donc capitale. Mais pour les avocats des prévenus, la demande est irrecevable dans l'état actuel du droit belge. Le tribunal se prononcera le 23 avril. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous