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Le procès de quatre hommes jugés pour leur rôle dans l'assassinat du policier Xavier Jugelé, tué sur les Champs-Elysées en avril 2017 dans une attaque terroriste islamiste, s'est ouvert lundi à Paris devant la cour d'assises spéciale.
En l'absence de l'assaillant Karim Cheurfi, abattu de deux balles après avoir tué Xavier Jugelé le 20 avril 2017, un seul des quatre hommes est jugé sous la qualification terroriste.
Nourredine Allam, âgé de 31 ans, est poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime, soupçonné d'avoir vendu à Karim Cheurfi le fusil d'assaut avec lequel Xavier Jugelé a été tué, à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle.
Les trois autres accusés sont jugés pour détention et/ou cession d'armes. Un seul comparaît libre.
Clarisse Serre, l'avocate de Nourredine Allam, vêtu d'une veste sombre et cheveux courts, nie les charges retenues contre son client et "conteste la qualification terroriste retenue".
L'assassinat de Xavier Jugelé, qui se trouvait au volant d'un car de police garé en haut des Champs-Elysées quand Karim Cheurfi, Français de 39 ans, était sorti de sa voiture et avait tiré à l'arme automatique sur le véhicule, avait marqué l'opinion et la campagne présidentielle 2017.
A la veille de l'ouverture du procès, Jean-Luc Mélenchon a cité le cas de Xavier Jugelé parmi d'autres avant de prédire "un grave incident ou un meurtre" dans la "dernière semaine de la campagne présidentielle", créant la polémique.
"Ca a été Merah en 2012 (auteur jihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban, notamment dans une école juive, NDLR), ça a été l'attentat la dernière semaine sur les Champs Elysées, avant on avait eu Papy Voise (Paul Voise, un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002), dont plus personne n'a jamais entendu parler après. Tout ça, c'est écrit d'avance", a lancé le leader de la France insoumise.