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Nucléaire: une nouvelle étape a été franchie ce vendredi pour redémarrer Doel 4 et Tihange 3

Le gouvernement fédéral et Engie ont confirmé vendredi soir le scénario "Flex-LTO", qui prévoit un redémarrage de Doel 4 et Tihange 3 à l'hiver 2025, comme scénario privilégié par les deux parties, a annoncé le cabinet de la ministre de l'Energie Tinne Van der Straeten. En parallèle, un accord a été conclu sur une première série de documents de transaction qui apportent une sécurité juridique aux accords conclus avec la confirmation du montant forfaitaire de 15 milliards d'euros pour la gestion des déchets. Une deuxième série de documents de transaction suivra d'ici le 31 octobre 2023.

Vers "le plus grand hold-up de l'histoire de la Belgique" ?

Le 29 juin dernier, le gouvernement fédéral et le géant de l'énergie sont parvenus à s'entendre sur la prolongation des deux réacteurs nucléaires de Doel 4 et Tihange 3 et sur le prix de l'élimination des déchets.  Au total, Engie va provisionner 23 millards d'euros dans un fonds pour assurer le démantelement des sept réacteurs nucléaires qui seront stoppés, et la gestion de leurs déchets.

Fin juin, plusieurs organisations environnementales avaient dénoncé l'accord trouvé. Dans une réaction commune, Greenpeace, Canopea et Bond Beter Leefmilieu ont qualifié l'accord de déséquilibré. Elles craignent que le contribuable paye très cher pour les déchets nucléaires et que l'affaire devienne "le plus grand hold-up de l'histoire de la Belgique".

Les organisations soulignent que le gouvernement fédéral a fixé une facture maximale à Engie pour les déchets nucléaires détenus par le groupe industriel français alors qu'aucun site ni aucune technologie ne sont encore disponibles pour l'élimination des déchets et que le montant de cette gestion reste inconnu. "Le contribuable risque de payer très cher", indiquent-elles. Elles considèrent que cet accord démontre que l'énergie nucléaire n'est pas rentable.

 Les organisations environnementales ajoutent qu'Engie n'offre aucune garantie que les centrales seront disponibles pour les hivers 2025 et 2026. "Le gouvernement belge ne tire aucune leçon de la crise nucléaire française, où près de la moitié des centrales nucléaires ont été mises hors service l'année dernière, en partie à cause de problèmes de corrosion du système de refroidissement", explique Jan Vande Putte, expert en énergie chez Greenpeace. "Ces problèmes persisteront au cours des prochaines années".

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