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La Chine est "à la croisée des chemins" avec les Philippines vis-à-vis des tensions bilatérales en mer de Chine méridionale, a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères à son homologue philippin, a indiqué samedi Pékin.
Les affrontements entre les deux pays se sont multipliés ces derniers mois, notamment autour de l'atoll Second Thomas. Des soldats philippins y sont stationnés sur un navire militaire qui a été volontairement échoué par Manille en 1999 pour affirmer ses prétentions de souveraineté.
Chaque pays a diffusé des vidéos censées montrer l'irrationalité des actions de l'autre durant ces incidents près de cet atoll, appelé "Ren'ai" par la Chine et "Ayungin" par les Philippines.
"Les relations sino-philippines sont à la croisée des chemins", a indiqué vendredi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à son homologue Enrique Manalo à Vientiane (Laos), en marge d'une réunion de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean).
"Nous sommes confrontés à un choix sur la voie à suivre. Le conflit et la confrontation sont sans issue. Seuls le dialogue et la consultation constituent le bon chemin à prendre", a souligné M. Wang, selon un communiqué de son ministère publié samedi.
Malgré les tensions, Pékin et Manille ont mené courant juillet des pourparlers et conclu un "arrangement provisoire" pour le réapprovisionnement des troupes philippines à Second Thomas.
"L'essentiel, c'est que les Philippines respectent désormais leurs engagements" et "ne changent pas de direction politique tous les quatre matins", a prévenu vendredi Wang Yi.
"Dans le cas contraire, la Chine réagira avec détermination", a-t-il mis en garde.
Depuis l'arrivée au pouvoir en 2022 du président philippin Ferdinand Marcos, Manille affirme plus fermement ses prétentions de souveraineté sur certains récifs disputés, face à Pékin qui lui-même n'entend pas céder sur ses revendications.