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Une vaste opération internationale menée dans 39 pays contre la traite des êtres humains début juin a permis l'interpellation de 219 personnes et l'identification de 1.374 victimes. Ces dernières étaient contraintes à la prostitution ou au crime, ou forcées de mendier.
Entre le 3 et le 9 juin 2024, 39 pays dont la Belgique ont participé dans le cadre de l'action EMPACT à l'opération "Global Chain" mise en place par l'Autriche et la Roumanie et à laquelle ont collaboré Europol, Frontex et Interpol. Le but de l'opération était de mettre à jour et de démanteler les réseaux criminels actifs dans l'exploitation sexuelle, la criminalité et la mendicité.
1 374 victimes ont pu être identifiées, dont 153 enfants. L'approche multidisciplinaire d'Europol, Frontex et Interpol a permis d'identifier 362 suspects et d'en arrêter 219. L'opération avait pour but d'inciter les différentes autorités à mettre en place des activités ciblées contre la traite des êtres humains pendant une semaine et à travailler ensemble pour lutter contre cette forme de criminalité.
"Des opérations comme Global Chain montrent qu'aucun pays ni aucun continent n'est à l'abri de la traite et de l'exploitation des êtres humains" souligne Richard Chambers, le directeur d'Interpol. "Les conséquences pour les victimes sont dévastatrices. En tant que organisation mondiale chargée de l'application des lois, nous nous engageons à partager les informations vitales nécessaires pour traduire tous les auteurs en justice."
Les enquêteurs ont systématiquement recherché les traces de traite des êtres humains de même que des faux documents et d'autres preuves. Les victimes ont été mises en sécurité lorsque cela était possible. Au total, 276 nouvelles informations judiciaires ont été ouvertes.
Durant la semaine d'action, un centre de coordination a été mis en place au siège de Frontex à Varsovie. À partir de là, toutes les données ont été comparées et partagées pour garantir que l'opération se déroule de manière optimale dans tous les pays participants.