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Le nouveau chef de l'opposition parlementaire indienne, Rahul Gandhi, a promis mercredi que les membres de l'opposition ne seraient pas réduits au silence, dans son premier discours tenu depuis sa nomination à ce poste stratégique vacant depuis une décennie.
"Le gouvernement dispose du pouvoir politique mais l'opposition représente aussi la voix du peuple indien", a déclaré M. Gandhi, principal rival du Premier ministre Narendra Modi, dans un discours devant la chambre basse du Parlement, soutenu par le fracas des députés de son parti, le Congrès, qui tapaient sur leurs bureaux.
Rahul Gandhi, 54 ans, issu d'une dynastie de la vie politique nationale, a été désigné mardi pour diriger l'opposition au Parlement après avoir défié les attentes lors des élections législatives. Son parti a presque doublé le nombre de ses représentants, son meilleur résultat depuis dix ans.
A ce poste, il va pouvoir peser sur la composition des commissions parlementaires et siéger dans les comités de sélection pour la nomination des plus puissants fonctionnaires du pays.
Dans son discours, M. Gandhi a défendu la nécessité de faire entendre une voix d'opposition au Parlement en exposant son point de vue sur le poste de président de la chambre basse, auquel a été réélu mercredi Om Birla, représentant du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi.
Cette fonction vise, selon M. Gandhi, non seulement à faciliter l'adoption des textes de loi, mais aussi à garantir la bonne tenue du débat démocratique.
Au cours de la dernière décennie, Narendra Modi a gouverné sans partage, bénéficiant d'une majorité solide au Parlement pour faire adopter ses réformes sans difficulté.
Minoritaires, les députés du Congrès ont été contraints lors des deux premiers mandats de M. Modi de manifester devant le Parlement pour exprimer leur opposition, faute de pouvoir le faire dans l'hémicycle.
