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L'Onu rejette les "zones sécurisées" sans accord de toutes les parties

Les chefs des principales agences de l'Onu ont affirmé jeudi qu'ils refusaient de participer à la création de "zones sécurisées" dans la bande de Gaza sans l'accord de toutes les parties.

"Aucune +zone sécurisée+ n'est vraiment sûre lorsqu'elle est déclarée de façon unilatérale ou imposée par la présence de forces armées", ont-ils souligné, dans une déclaration signée par onze hauts responsables onusiens, dont le patron des Affaires humanitaires, Martin Griffiths et les chefs du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, et de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La déclaration est également signée par quelques grandes ONG, dont CARE International et Save the Children.

"En tant que responsables humanitaires", écrivent-ils, notre position est claire: nous ne participerons à la création d'aucune +zone sécurisée+ à Gaza sans l'accord de toutes les parties, sans que des conditions fondamentales soient en place pour garantir la sécurité et d'autres besoins essentiels et sans qu'un mécanisme soit en place pour superviser sa mise en oeuvre".

Israël, qui a juré "d'anéantir" le Hamas depuis l'attaque sanglante lancée par le mouvement palestinien sur son sol le 7 octobre, a demandé à plusieurs reprises aux civils se trouvant dans le nord de la bande de Gaza de se déplacer vers le sud.

"Dans les conditions actuelles", estiment les chefs des agences onusiennes, "les propositions visant à créer unilatéralement des +zones sécurisées+ à Gaza risquent de causer des dommages aux civils, y compris des pertes humaines à grande échelle, et doivent être rejetées".

A leurs yeux, la concentration de civils dans de telles zones peut même "accroître le risque d'attaques", et donc de victimes du conflit.

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