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Les tentatives d'assassinat, la nouvelle rhétorique gagnante de Donald Trump? L'analyse de notre expert: "Ce n'est plus l'image du martyr"

Aux États-Unis, Donald Trump continue d'utiliser la tentative d'assassinat dont il a été la cible il y a quelques jours comme argument de campagne. Une bonne stratégie pour la suite ? Éléments de réponse.

Après la deuxième tentative d'assassinat contre Donald Trump, il y a quelques jours, la stratégie de communication de ce dernier commence à se dessiner. Le candidat n'hésite pas à rappeler sans cesse ces événements pour attirer la sympathie des électeurs. Mais cette rhétorique pourrait-elle lui permettre de remporter l'élection présidentielle ? Notre journaliste et référent pour les USA était en plateau pour apporter des éléments de réponse.

"Donald Trump et son équipe ont, semble-t-il, trouvé la bonne formule. Ce n'est plus l'image du martyr avec le fameux pansement, mais plutôt une rhétorique. (...) Donald Trump sous-entend tout simplement qu'il est constamment menacé parce qu'il fait peur et qu'il nuit à certains intérêts aux États-Unis ou à l'extérieur. Et on a vu qu'à Flint, où il s'est exprimé, cette rhétorique fonctionne plutôt bien puisque certains se sont dit : 'Ok, je suis prêt à prendre une balle pour le candidat', et d'autres disent : 'Il exagère, mais c'est quelqu'un de courageux qui mérite peut-être mon bulletin de vote'. Du côté de Kamala Harris, on essaie de trouver un compromis, en tout cas une solution, en expliquant qu'il y a surtout des propos incohérents de la part de Donald Trump (...)", précise notre journaliste.

Et tandis que cette campagne se montre particulièrement agressive, l'entreprise Microsoft a décidé de mettre en garde contre les manipulations d'images visant la candidate démocrate Kamala Harris.

"Le géant Américain identifie très clairement des opérations de déstabilisation menées par des Russes contre Kamala Harris, notamment avec des contenus vidéo fabriqués à l'aide de l'intelligence artificielle, ciblant la candidate démocrate depuis fin août, début septembre. Parmi les exemples, une fausse vidéo montre, par exemple, une attaque de partisans présumés de Kamala Harris contre une personne isolée, partisane de Donald Trump, ou encore une autre vidéo montre un soi-disant accident de voiture avec délit de fuite, qui aurait provoqué la paralysie d'une petite fille, où Kamala Harris serait impliquée. Microsoft identifie notamment plusieurs pays très impliqués dans ces tentatives de déstabilisation : l'Iran, la Chine et la Russie. Ils essaient d'influencer l'élection, ce qui complique les choses. Même si Microsoft avertit tout le monde en disant de faire attention à ces contenus, les fake news, elles, sont bien là (...)."

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