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Le roi Charles III a contresigné la loi permettant l'expulsion vers le Rwanda de demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni adoptée dans la nuit de lundi à mardi par le parlement britannique au terme d'une interminable bataille entre la chambre haute, réticente face à ce texte controversé, et la chambre basse.
Annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur au pouvoir et présenté comme une mesure-phare de sa politique de lutte contre l'immigration clandestine, ce projet vise à envoyer au Rwanda les demandeurs d'asile - d'où qu'ils viennent - entrés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche sur des canots pneumatiques.
Ce nouveau traité entre Londres et Kigali prévoit le versement de sommes substantielles au Rwanda en échange de l'accueil des migrants.
Le texte voté dans la nuit de lundi à mardi visait à répondre aux conclusions de la Cour suprême, qui avait jugé le projet initial illégal en novembre dernier. Il définit notamment le Rwanda comme un pays tiers sûr. Or, si le Rwanda se présente comme l'un des pays les plus stables du continent africain, son président Paul Kagame, au pouvoir depuis 1994, est accusé de gouverner en étouffant la dissidence et la liberté d'expression. Des doutes existent également sur la capacité de Kigali en matière d'accueil de ces demandeurs d'asile.
Après avoir atteint un record en 2022 (45.000), puis baissé en 2023 (près de 30.000), le nombre de personnes ayant traversé clandestinement la Manche à bord de canots de fortune a augmenté de plus de 20% depuis le début de l'année par rapport à l'an dernier.