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Le Premier ministre japonais veut créer un "indice du bonheur", selon des médias japonais

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba proposera vendredi un nouvel indice pour mesurer le bonheur lors de son premier discours devant le Parlement, ont rapporté des médias japonais.

Cet indice devrait être proposé en même temps que les plans de M. Ishiba pour l’économie et la lutte contre la baisse de la population du pays.

M. Ishiba, 67 ans, est devenu Premier ministre mardi après avoir remporté un vote très disputé pour la direction du parti au pouvoir la semaine dernière.

Il a déclaré qu’il avait l’intention de convoquer des élections anticipées le 27 octobre afin de consolider son mandat pour mener une politique de soutien accru aux gouvernements régionaux et aux ménages à faibles revenus.

Selon la radiotélévision publique NHK et d'autres médias nationaux, M. Ishiba renouvellera probablement ses promesses de lutte contre l’inflation et annoncera un plan pour une nouvelle relance monétaire de l'activité.

Le yen a bondi vendredi dernier après que le Parti libéral-démocrate (PLD) a élu M. Ishiba à la tête du parti, parce qu’il avait largement soutenu la décision de la Banque du Japon d'en finir avec ses politiques monétaires ultra-accommodantes.

Mais il a déclaré aux journalistes mercredi soir qu’il ne pensait pas que l'environnement était propice à de nouvelles hausses de taux d’intérêt, faisant à nouveau plonger la monnaie japonaise.

Le Premier ministre devrait également annoncer son intention d’augmenter le salaire minimum moyen au Japon à 1.500 yens (10,22 dollars) d’ici à 2030, contre 1.055 yens actuellement, ont rapporté les médias locaux.

Ces tentatives de consolider le PIB par habitant de la quatrième économie mondiale s'inscrivent dans son projet d’élever le niveau de bonheur des Japonais, ont-ils déclaré.

Il devrait également qualifier le vieillissement rapide de la population de "crise silencieuse" qui "affecte le cœur de notre nation", selon NHK.

M. Ishiba devrait discuter des plans de lancement d’un nouveau ministère de la gestion des catastrophes dans ce pays sujet aux tremblements de terre et aux inondations, et souligner l’importance de l’énergie nucléaire, sujet très sensible au Japon.

Elle est soutenue par le lobby des entreprises, mais la population reste méfiante après la catastrophe déclenchée par le tsunami de Fukushima en 2011.

Takahide Kiuchi, économiste exécutif à l’Institut de recherche Nomura et ancien membre du conseil d’administration de la Banque du Japon, a déclaré que le discours d’Ishiba serait fortement teinté de considérations électorales.

"Il semble que le gouvernement Ishiba donne la priorité à la victoire aux élections et à la consolidation de sa base de pouvoir"», a-t-il déclaré.

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