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Le gouvernement mexicain promet la transparence sur l'affaire des 43 étudiants disparus

Le gouvernement mexicain a promis mercredi aux parents de 43 étudiants disparus en 2014 de leur donner toutes les informations disponibles sur cette affaire qui, selon une commission d'experts internationaux, implique l'armée.

A quelques jours du neuvième anniversaire de la disparition, les parents ont été reçus par le président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador qui nie l'implication de son gouvernement, lequel est accusé de cacher des preuves qui incrimineraient l'armée.

Toutes les informations relatives à l'affaire seront "remises aux pères et aux mères des étudiants disparus d'Ayotzinapa" (Guerrero, sud).

"Rien n'est caché et les personnes impliquées ne sont pas protégées", a déclaré le sous-secrétaire aux droits humains, Alejandro Encinas.

Ces étudiants de l'école normale d'Ayotzinapa ont disparu une nuit de septembre 2014 après s'être rendus à Iguala, où ils s'apprêtaient à monter à bord de plusieurs autobus pour se rendre à Mexico et participer à une manifestation.

Selon les versions officielles, ils ont été détenus par la police, en collusion avec des criminels, et auraient été livrés au cartel des Guerreros Unidos qui les aurait assassinés.

Les familles ont rejeté l'enquête du gouvernement d'Enrique Peña Nieto (2012-2018), qui affirmait notamment que les jeunes avaient été confondus avec des membres d'un autre cartel.

Le président López Obrador a par la suite mis en place une commission chargée de faire la lumière sur cette affaire.

Ce groupe d'enquêteurs, formé après un accord entre le gouvernement et la Commission interaméricaine des droits de l'homme, affirme que l'armée mexicaine a permis l'attaque et le meurtre des étudiants, les a dissimulés et n'a pas fourni d'informations transparentes sur les faits.

Le 26 juillet, la commission a mis fin aux enquêtes qu'elle avait entamées en 2015, affirmant que l'armée avait refusé de transmettre des informations sensibles, rendant "impossible" la poursuite de son travail.

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