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Face à "l'escalade des attaques contre les populations civiles et les acteurs humanitaires en RDC", le coordinateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, appelle lundi à des actions pour protéger ces populations "contre la violence" et "mettre fin à ce cycle de violence insupportable qui dure depuis des décennies". Ce discours a été délivré à l'occasion de la journée mondiale de l'aide humanitaire.
Le coordinateur humanitaire de l'ONU a d'abord rappelé que six travailleurs humanitaires ont été tués et onze enlevés entre janvier et juin 2024 en RDC. Bruno Lemarquis s'est par ailleurs inquiété d'une flambée des attaques dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, causant le décès de plus de 630 civils, ainsi que le déplacement des dizaines de milliers de personnes, entre janvier et juillet 2024.
"Cette crise (est) non seulement l'une des plus négligées au monde, mais également l'une des plus tolérées", a osé M. Lemarquis, réaffirmant la nécessité d'écouter et d'entendre "les voix de ceux qui souffrent". Cela passe notamment par une réponse humanitaire. En RDC, le plan proposé pour 2024 "est financé à seulement 35%", a précisé le coordinateur onusien. "Ce qui signifie que des centaines de milliers de personnes vulnérables sont laissés pour compte", a-t-il ajouté.
Si une assistance humanitaire "est indispensable", "elle n'est pas la solution aux problèmes humanitaires", a pointé M. Lemarquis. Il appelle dès lors à l'engagement des parties prenantes en RDC pour dégager des solutions politiques à la crise actuelle. Il souhaite également que "tous les efforts soient faits pour s'attaquer aux causes sous-jacentes des conflits" et "pour appuyer la mise en œuvre de solutions durables pour les personnes déplacées", afin notamment de "réduire les besoins humanitaires".