Accueil Actu Monde International

La Cour suprême indienne ordonne la liberté sous caution d'un journaliste emprisonné

La Cour suprême indienne a ordonné mercredi la libération sous caution du rédacteur en chef du site d'information NewsClick, emprisonné l'an dernier sur des accusations de financement provenant de fonds chinois.

Prabir Purkayastha a été arrêté l'an dernier à la suite d'une enquête du New York Times affirmant que son site d'information de langue anglaise NewsClick avait été soutenu financièrement par un réseau diffusant de la propagande chinoise.

Selon la Cour suprême, l'arrestation de M. Purkayastha par l'Enforcement Directorate, l'agence indienne de lutte contre la criminalité financière, était illégale car l'agence ne lui en avait pas communiqué par écrit les motifs.

Les juges B.R. Gavai et Sandeep Mehta ont considéré que son arrestation était "invalide aux yeux de la loi" et qu'il devait être libéré, sous réserve du dépôt d'une caution.

La Cour a précisé que sa décision sur l'incarcération de M. Purkayastha n'était pas une déclaration sur le bien-fondé de l'affaire en cours contre lui.

En août dernier, le New York Times avait rapporté que NewsClick était financé par le millionnaire américain Neville Roy Singham qui "émaillait sa couverture de points de vue du gouvernement chinois", affirmation que l'intéressé avait aussitôt démentie.

Selon l'enquête du quotidien américain, M. Singham travaille en étroite collaboration avec Pékin et "finance sa propagande dans le monde entier".

M. Purkayastha, qui a également nié ces accusations, a été arrêté dans le cadre de la loi antiterroriste sur la prévention des activités illégales (UAPA), en vertu de laquelle les suspects formellement inculpés ne sont presque jamais libérés sous caution.

Cette arrestation a accentué les inquiétudes en Inde et à l'étranger sur la dégradation de la liberté de la presse.

À lire aussi

Sélectionné pour vous