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Le Front d'action islamique (FAI), bras politique des Frères musulmans et principal parti d'opposition en Jordanie, est arrivé mercredi en tête des formations politiques à l'issue d'élections législatives, sur fond d'économie morose et de guerre dans la bande de Gaza.
Le FAI a remporté 31 des 41 sièges réservés aux partis politiques (sur un total de 138) dans le futur Parlement qui jouit de pouvoirs limités, selon les résultats annoncés par la commission électorale.
La majorité est revenue comme à l'accoutumée à des responsables de tribus, des hommes d'affaires ou d'anciens militaires loyaux à la monarchie.
Les islamistes ne disposaient que de dix sièges sur 130 dans le Parlement sortant (contre 16 lors des législatives de 2016).
Ils avaient obtenu leur meilleur résultat lors des législatives de 1989, avec 22 sièges sur 80.
Le chef de la Commission électorale indépendante, Moussa Al-Maaytah, a déclaré lors d'une conférence de presse que le résultat du FAI illustrait "l'attachement de l'Etat jordanien au pluralisme politique (...) et à la participation de ses citoyens dans la prise de décision".
Vingt-sept femmes siègeront dans ce Parlement à l'issue d'un scrutin marqué par une forte abstention.
Environ 1,6 million de Jordaniens ont voté mardi sur les 5,1 millions d'inscrits sur les listes électorales, selon la commission électorale.
Il s'agit des premières élections depuis l'adoption d'une nouvelle loi en janvier 2022 qui a augmenté le nombre de sièges au Parlement de 130 à 138, relevé le quota réservé aux femmes (de 15 à 18) et abaissé l'âge minimum des candidats.
Le Parlement jordanien est bicaméral. Outre les 138 députés qui seront élus, il compte 69 sénateurs désignés par le monarque. L'assemblée peut retirer sa confiance au gouvernement, approuver et promulguer des lois.