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"Je n'avais jamais rien vécu de tel": Trump bombarde le Yémen et fait au moins 31 morts

Les États-Unis ont mené des frappes aériennes contre des positions des rebelles houthis au Yémen, provoquant la mort d'au moins 31 personnes, alors que les tensions s'intensifient autour du commerce maritime en mer Rouge et de la situation à Gaza.

Au moins 31 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées lors de frappes américaines ciblant des bastions des rebelles houthis au Yémen. Ces bombardements ont touché plusieurs régions du nord et du centre du pays, dont la capitale Sanaa, tenue par les Houthis, semant la panique parmi la population. Selon les rebelles, la majorité des victimes seraient des femmes et des enfants.

"Je n'avais jamais rien vécu de tel", témoigne Ahmed, habitant de la capitale yéménite, après avoir vu sa maison trembler sous l'effet d'une "horrible explosion". Les quartiers résidentiels ont été secoués par des détonations violentes tandis que des images diffusées par les médias houthis montrent des civils blessés, dont des enfants soignés dans des hôpitaux.

Un contexte de tensions régionales accrues

Ces frappes interviennent alors que les Houthis, soutenus par l'Iran, ont récemment menacé de reprendre leurs attaques contre les navires liés à Israël en mer Rouge. Cette escalade fait suite au refus d'Israël de laisser passer l’aide humanitaire destinée à Gaza. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les Houthis multiplient les attaques de missiles contre Israël et des navires commerciaux.

Mes enfants hurlaient et pleuraient dans mes bras

Malik, père de trois enfants à Sanaa, confie : "Je n'ai jamais eu aussi peur depuis le début de la guerre". Il décrit six frappes successives et des bombardements "absolument terrifiants". "Mes enfants hurlaient et pleuraient dans mes bras", raconte-t-il, expliquant avoir récité la Chahada, la prière récitée avant la mort, tant la peur était intense.

Washington cible un proxy de l'Iran

Ces frappes sont les premières menées par l'administration Trump contre un groupe soutenu par l'Iran depuis son arrivée à la Maison Blanche.

Donald Trump avait promis une "force létale écrasante" contre les menaces à la stabilité régionale. Le président américain a également appelé l'Iran à cesser immédiatement son appui aux Houthis.

Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution iraniens, a réagi en déclarant : "L'Iran ne fera pas la guerre. Mais si quelqu'un le menace, il donnera des réponses appropriées, décisives et définitives".

Les civils, premières victimes

Amal, habitante de Sanaa, déplore la récurrence des frappes contre la population : "Les maisons et les lieux de résidence des dirigeants (houthis) sont bien connus, mais les victimes sont toujours des civils", dénonce-t-elle.

C'est le point de non-retour

Pour Mohammad Albasha, analyste basé aux États-Unis, ces frappes marquent un tournant : "C'est le point de non-retour, et à partir de maintenant, c'est sans merci entre les Houthis et le Centcom", le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient.

Face aux pertes humaines et à l’ampleur des destructions, les Houthis ont d’ores et déjà promis de riposter.

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