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Au Proche-Orient, une frappe israélienne a fait une centaine de morts dans la bande de Gaza, dans le nord du territoire palestinien. Il y a également des dizaines de personnes portées disparues parmi les victimes, de nombreuses femmes et enfants. Les blessés manquent cruellement de soins, une aide qui risque de se compliquer encore. Avec ce vote israélien pour interdire les activités de l'Unrwa sur son territoire, depuis plus de 70 ans, l'agence de l'ONU fournit une aide essentielle aux réfugiés palestiniens.
Ils avancent sur les ruines de leur immeuble. Et si des survivants étaient encore pris au piège ? Les recherches sont difficiles. Pour l'instant, ces montagnes de décombres ne recouvrent que des corps sans vie. "Les gens crient sous les décombres, mais personne ne peut leur offrir quoi que ce soit. Nous demandons le retour des équipes médicales pour apporter l'aide essentielle. Les habitants doivent être protégés", déclare Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile à Gaza.
Une agence contaminée par une organisation terroriste
Une aide qui sera dorénavant considérablement réduite sur le territoire hébreu. Car quelques heures, plus tôt, le Parlement israélien a adopté l'interdiction de toute activité de l'Unrwa par 92 voix contre 10. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens est pourtant le principal acteur des opérations humanitaires dans la bande de Gaza depuis 75 ans. "L'Unrwa est une agence contaminée par une organisation terroriste. Nous le voyons à Gaza, le Hamas a pris le contrôle des installations des Nations Unies", indique Sharren Haskel.
Le monde entier préoccupé
Ce vote, qui doit prendre effet dans 90 jours, a provoqué un tollé général. Washington, Paris, Londres, le monde entier se dit très préoccupé."C'est la fin de la coordination avec les autorités israéliennes et donc la possibilité de poursuivre nos opérations d'aide à Gaza. Nous sommes sa colonne vertébrale, si vous enlevez cette colonne d'un corps, il s'écroule", alerte Jonathan Fowler, porte-parole de l'Unrwa.
Selon Israël, 10 % des membres de l'organisation ont des liens avec des terroristes palestiniens. Une partie d'entre eux auraient même participé au massacre du 7 octobre 2023.
Dans les rues de Gaza ce soir, les dernières victimes sont présentées à leur famille. Des prières auront lieu toute la nuit.