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L'État pivot de Géorgie, qui avait été favorable aux démocrates en 2020, a cette fois choisi Donald Trump, ont projeté CNN et NBC News.
Le candidat républicain remporte ainsi 16 grands électeurs, établissant son total à 246 sur les 270 nécessaires pour être élu président des États-Unis. Kamala Harris dénombre pour sa part 216 grands électeurs, mais n'a remporté aucun État-clé jusqu'ici.
Il s'agit du second État-clé, ou "swing state" en anglais, remporté par Donald Trump, après sa victoire en Caroline du Nord, ce qui constitue un revers pour Kamala Harris.
"Anxieuse"
L'ambiance a dans tous les cas complètement changé à l'université historiquement noire de Howard, à Washington, où sont réunis les partisans de Kamala Harris.
De festive, l'atmosphère est devenue tendue, a constaté une journaliste. Charlyn Anderson, une électrice quittant les lieux, confie: "J'ai peur, je suis anxieuse maintenant. J'arrive à peine à bouger mes jambes."
Dans les autres Etats ayant déjà livré leurs résultats définitifs, aucune surprise.
Les deux candidats ont engrangé selon les médias une série d'Etats qui leur étaient promis: le Texas, le Kentucky, la Virginie-Occidentale, la Floride, le Missouri, l'Oklahoma, le Mississippi ou la Louisiane pour l'ancien président républicain. New York, l'Illinois, la Californie, le Massachusetts, le Colorado et la capitale Washington pour la vice-présidente démocrate.
Nul ne sait combien de temps il faudra avant que les médias n'attribuent la victoire finale dans ce duel opposant Kamala Harris, qui serait la première femme élue à ce poste, à Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020.
Le tribun républicain, condamné au pénal et visé par de multiples poursuites, a évoqué mardi des "rumeurs" selon lesquelles les opérations de vote à Philadelphie, dans l'Etat très disputé de Pennsylvanie, étaient parasitées par des "fraudes massives", des accusations immédiatement démenties par les autorités.
Le monde entier
Le monde entier attend l'issue du duel, au terme d'une campagne inouïe marquée par l'entrée en lice fracassante de Kamala Harris en juillet après le retrait du président Joe Biden, et par deux tentatives d'assassinat visant Donald Trump.
Derrière ces deux candidats, se sont rangées deux Amériques apparemment irréconciliables, chacune persuadée que l'autre camp mènerait le pays au désastre.
La vice-présidente de 60 ans a peint son rival en dictateur "fasciste" en puissance et en danger pour les droits des femmes.
Donald Trump a décrit son adversaire comme une dirigeante faible et "bête", laxiste face à l'immigration illégale et la criminalité.
A travers le pays, la tension qui entoure le scrutin est visible: dans certains bureaux de vote transformés en forteresses, dans les hautes barricades qui entourent la Maison Blanche.
Dans deux "swing states", la Géorgie et la Pennsylvanie, de fausses alertes à la bombe ont visé des bureaux de vote, selon les autorités.
Les républicains ont remporté mardi au Sénat américain deux sièges auparavant acquis aux démocrates, en Virginie-Occidentale et dans l'Ohio.
Les démocrates ont actuellement une très courte majorité au Sénat, et tout siège repris par les républicains met en danger leurs chances de la conserver.
La question très polarisante de l'avortement fait aussi l'objet de plusieurs référendums. Dans l'un des plus suivis, en Floride, une proposition visant à réinstaurer la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à environ 24 semaines de grossesse, au lieu de six actuellement, n'a pas recueilli assez de voix pour l'emporter.