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Les Etats-Unis ont "condamné" mardi l'adoption définitive par le Parlement géorgien d'une loi sur l'influence étrangère, malgré de multiples manifestations et des avertissements de la communauté internationale contre un texte calqué sur une loi répressive russe.
"En adoptant cette loi, le parti au pouvoir, le +Rêve géorgien+, éloigne le pays de la voie de l'intégration européenne et ignore les aspirations euro-atlantiques du peuple géorgien qui est descendu dans la rue pendant des semaines pour s'opposer à cette loi", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.
Le Parlement géorgien, où le parti au pouvoir est majoritaire, a contourné mardi un veto présidentiel et adopté définitivement cette loi sur l'influence étrangère. Celle-ci impose aux ONG ou médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger de s'enregistrer en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère" et de se soumettre à un contrôle administratif.
Les détracteurs du texte le qualifient de "loi russe", pour sa similitude avec une législation sur les "agents de l'étranger" utilisée en Russie depuis 2012 pour réprimer toute voix dissidente.
"Il est regrettable que les dirigeants de la Géorgie choisissent de renoncer aux mesures nécessaires pour faire progresser la Géorgie sur la voie occidentale souhaitée par la population", a encore affirmé M. Miller, en rappelant que le secrétaire d'Etat Antony Blinken avait ordonné la semaine dernière un réexamen complet des relations de coopération entre les Etats-Unis et ce pays du Caucase.
M. Blinken avait également annoncé jeudi dernier des restrictions de visas de séjour aux Etats-Unis visant les personnes jugées responsables de "saper la démocratie" en Géorgie, ainsi que leurs proches.