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Les autorités philippines ont annoncé mercredi avoir expulsé 165 Chinois accusés de travailler pour un système d'escroquerie en ligne basé dans le nord de l'archipel d'Asie du Sud-Est.
Les ressortissants chinois ont été transférés en avion vers Shanghai mardi et auront l'interdiction de retourner aux Philippines, a déclaré le bureau de l'immigration dans un communiqué.
Les expulsés font partie d'un groupe de centaines de personnes, Philippins et étrangers, arrêtés par les autorités lors d'une perquisition dans des bureaux de la municipalité de Bamban, dans le nord du pays, le 14 mars.
Les 165 ressortissants chinois étaient impliqués dans des "activités d'escroquerie" et n'avaient pas de documents en règle, selon un communiqué de l'immigration.
Les autorités ont indiqué que certains employés avaient été forcés à collaborer et s'étaient fait confisquer leur passeport "de sorte qu'ils ne pouvaient pas partir".
La perquisition faisait suite à des informations fournies par un employé vietnamien qui a demandé de l'aide à la police après s'être échappé.
Dans toute l'Asie du Sud-Est, les centres pratiquant des escroqueries en ligne se sont multipliés, souvent gérés par des structures mafieuses qui attirent, kidnappent ou contraignent des employés à se livrer à des activités prédatrices en ligne.
Cette industrie illégale rapporte des milliards de dollars, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Des victimes ont indiqué avoir accepté de voyager dans la région, souvent attirées par les promesses d'une histoire d'amour ou d'un emploi bien rémunéré, mais elles se sont retrouvées obligées de persuader des compatriotes d'investir de l'argent dans de fausses plateformes d'investissement ou d'autres escroqueries.
