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Un caricaturiste égyptien a été arrêté tôt lundi à son domicile après avoir publié des dessins critiquant les autorités sur le journal en ligne indépendant Al Manassa, ont annoncé sa rédaction et le syndicat des journalistes.
Achraf Omar a été "arrêté samedi à 01H30 du matin à son domicile par des membres des forces de sécurité en civil", rapporte Al Manassa, se basant sur les déclarations de l'épouse de M. Omar.
Le 16 juillet, le journaliste Khaled Mamdouh était lui aussi appréhendé à son domicile. Détenu dans un lieu inconnu il a fini par réapparaître dimanche devant le parquet de la sûreté de l'Etat, d'après le syndicat des journalistes.
Il y a actuellement "plus de 23 journalistes" derrière les barreaux en Egypte a écrit sur Facebook lundi Khaled Elbalshy, président du syndicat, appelant à leur libération.
M. Omar "avait récemment publié un dessin sur la crise des coupures de courant", précise Al Manassa.
Depuis un an, les pénuries d'énergie et de devises étrangères qui frappent l'Egypte ont conduit le gouvernement à instaurer des délestages planifiés.
Avec les températures caniculaires estivales, les coupures sont devenues plus longues et plus fréquentes, mettant la patience des Egyptiens à rude épreuve.
L'Egypte occupe la 170e place sur 180 dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) en 2024.
Selon Washington, Le Caire viole les droits humains dans tous les domaines, des prisons à la liberté d'expression en passant par les droits LGBT+.
Le comité des grâces présidentielles a depuis deux ans fait libérer plusieurs centaines de prisonniers, insistent les autorités.
Cependant, presque "trois fois plus ont été arrêtées dans le même temps", soulignent des ONG.
