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La situation est devenue invivable dans le camp de déplacés de Khan Younès, où les eaux usées vont jusque dans les tentes des habitants.
Des bombardements israéliens meurtriers ont continué de cibler Gaza, après bientôt huit mois de guerre. Au total, au moins 19 personnes ont péri dans des frappes et des tirs au cours de la nuit, dont six au camp de réfugiés de Bureij (centre) et dix dans le secteur de Armadhiya, près de Khan Younès, selon des sources médicales.
Dans les tentes des déplacés à Khan Younès, les conditions sanitaires sont devenues invivables : les égouts inondent des tentes de déplacés.
"Nous nous efforçons d'alléger les souffrances des gens causées par les eaux usées, mais nous ne disposons pas des capacités, du matériel ou de l'équipement d'entretien nécessaires à notre travail", déplore Hossam Musa, travailleur à la municipalité de Khan Younès.
"Nos enfants meurent"
Les habitants témoignent d'une situation devenue insupportable : "Toutes les tentes étaient inondées d'eaux usées. Ce n'est pas une vie. J'implore tous les pays arabes et le monde entier de voir ce qui nous arrive. Ayez pitié de nous. Regardez-nous, nous vivons au milieu des eaux usées. Nos enfants meurent. Je le jure, ils meurent", témoigne Abdullah Barbakh. "J'en appelle au monde entier. Les eaux usées nous ont submergés. Nous ne pouvons ni manger, ni boire, ni dormir. Nous dormons dans les rues. Sentez notre détresse", dit Abdul Samad Barbakh.
Avec cette eau stagnante, les moustiques sont présents en nombre et empêchent les habitants de dormir. L'eau potable manque désormais et les déplacés doivent marcher un à deux kilomètres pour atteindre un point d'eau potable.