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Des inondations causées par des lâchers d'eau de barrages dans le nord-est de l'Inde ont fait au moins 26 morts, des centaines de milliers de sinistrés et viré vendredi à la polémique entre deux États voisins.
"Au moins 26 personnes, dont deux adolescents, ont trouvé la mort et plus de 1,8 million d'autres ont été affectés", a déclaré jeudi soir la cheffe de l'exécutif de l'État du Bengale occidentale, Mamata Banerjee, après une tournée dans les zones sinistrées.
"À ce stade, plus de 250.000 personnes ont déjà été évacuées", a-t-elle ajouté.
"Nos maisons sont sous l'eau", a témoigné à l'AFP témoigné Pradip Maity, un habitant du village de Ghatal. "La plupart des habitants ont trouvé refuge dans des camps", a ajouté ce cheminot de 59 ans interrogé au téléphone, "le bateau est notre seul moyen de déplacement dans le village".
Mme Banerjee a accusé les autorités de l'État voisin du Jharkhand d'avoir causé ces inondations en ordonnant sans prévenir des lâchers d'eau dans plusieurs de ses barrages.
"Ces inondations sont d'origine humaine", a affirmé Mamata Banerjee. "Les autorités ont ouvert les barrages de la Damodar Valley Corporation (DVC) et lâché des volumes considérables d'eau dans une région déjà détrempée de l'État", a-t-elle déploré.
Des fortes précipitations ont lessivé le sud-ouest de Bengale occidental la semaine dernière.
Un dirigeant du Jharkhand a répondu que les autorités n'avaient pas eu d'autre choix que d'ouvrir les vannes de leurs retenues d'eau.
"Retenir les eaux aurait endommagé les barrages et provoqué des inondations massives dans les deux États", a plaidé auprès de l'AFP Supriyo Bhattacharya. "Notre gouvernement protège naturellement les intérêts de sa population".
L'exploitant des barrages a assuré avoir "limité" ses lâchers d'eau vendredi.
Chaque année, les pluies causent des dégâts considérables et font de nombreuses victimes en Inde.