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Alors que le Conseil de sécurité de l'Onu se positionnait en faveur de "pauses humanitaires" mercredi, l'ONG Défense des Enfants International (DEI) Belgique a appelé jeudi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à l'occasion d'une table ronde organisée à Bruxelles, avec son partenaire DEI Palestine.
"La priorité, c'est un cessez-le-feu. Je ne peux pas entendre qu'on parle de pauses humanitaires, parce que ça veut dire qu'on peut continuer à tuer des enfants, mais un jour sur deux", a lancé le directeur de l'ONG et membre du Comité des droits de l'enfant des Nations unies, Benoît Van Keirsbilck.
Depuis le début de l'offensive du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, "plus de 4.700 enfants ont été tués, sans compter ceux qui sont encore sous les décombres".
Un rapport documentant les violations graves des droits des enfants en Palestine a été présenté lors de la table ronde. Celui-ci, rédigé par le responsable plaidoyer de l'organisation palestinienne, Ayed Abu Eqtaish, a été publié en mai 2023. "Il décrit le traitement des enfants devant la justice militaire. Et une justice militaire ne rend pas justice. Un enfant qui est arrêté par des militaires, détenu par des militaires et jugé par des militaires ne peut faire confiance à la Justice", a souligné M. Van Keirsbilck.
Peu de temps après avoir été finalisé, le rapport a été dépassé par les événements. "Toutes les violations présentées dans le rapport continuent d'exister, mais s'additionnent", a-t-il commenté.
DEI a également rappelé à quel point il est crucial que la communauté internationale se mobilise pour reconstruire Gaza, mais aussi pour garantir une justice internationale. "S'il n'y a ni cessez-le-feu ni reconstruction, ça ne s'arrêtera pas. Il faut sortir de ce cercle vicieux où un fait grave entraîne une vengeance, qui entraîne une vengeance, et ainsi de suite."
