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Début du procès d'un Canadien soupçonné du meurtre de quatre femmes autochtones

Le procès d'un Canadien accusé d'avoir tué quatre femmes autochtones et d'avoir ensuite jeté leurs corps dans une décharge a débuté lundi à Winnipeg (centre).

Cette affaire est vue par beaucoup comme un symbole du sort des femmes autochtones dans un pays où elles font face à une violence disproportionnée qui a été qualifiée de "génocide" par une enquête publique nationale en 2019.

Jeremy Skibicki, 37 ans, a été inculpé en décembre 2022 pour meurtres au premier degré, c'est-à-dire avec préméditation. Il est suspecté d'avoir spécifiquement visé des femmes autochtones vulnérables, vivant dans la rue.

Crane rasé, long bouc et petites lunettes rondes, l'accusé ne s'est pas exprimé lundi, mais il a déjà annoncé qu'il plaiderait non coupable.

La première journée de ce procès, prévu pour durer six semaines, devait être principalement consacrée à une audience préliminaire.

Dans la salle d'audience, qui sentait la sauge brûlée après une "purification par la fumée" effectuée par des femmes autochtones, de nombreuses familles de victimes avaient pris place dans une ambiance de recueillement.

L'accusé a été arrêté puis inculpé après la découverte il y a deux ans de restes humains dans une poubelle près d'un immeuble d'habitation de Winnipeg, ville comptant la plus grande population autochtone urbaine du Canada.

Il est jugé pour les meurtres de Rebecca Contois, 24 ans, Marcedes Myran, 26 ans, Morgan Harris, 39 ans, et d'une femme non identifiée mais baptisée Buffalo Woman, a expliqué la cour.

Seul le corps de Rebecca Contois a été retrouvé et la police estime que deux autres se trouveraient toujours dans une décharge au nord de la ville.

Selon les chiffres officiels, les femmes autochtones sont six fois plus susceptibles d'être victimes d'un homicide que les femmes non autochtones au Canada.

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