En réponse au blocage total de la bande de Gaza, le Hamas menace d'exécuter des otages. Il y en aurait environ 150 selon le gouvernement israélien dont la plupart, enlévés samedi lors d'un festival en plein air. Provoquant un choc au sein d’Israël et à travers le monde.
Les otages, une stratégie de guerre. La série d'enlèvements était imprévisible. Bien plus que le déferlement de violences. Parmi les disparus, beaucoup d'enfants et de jeunes.
Le festival techno qui a été attaqué samedi était-il ciblé? "A mon avis, ils se sont attaqués à qui ils ont croisé. Je ne pense pas que les renseignements du Hamas soient suffisamment efficaces pour savoir ce qu'il y avait dans les environs de Gaza. Je pense qu'il faut le voir de manière un peu plus fortuite. Maintenant, il est certainement beaucoup plus facile d'appréhender, de kidnapper et prendre en otage des jeunes", déclare Elena Aoun, la spécialiste des conflits au Moyen-Orient à l'UCLouvain.
Les adultes sont eux nombreux à avoir suivi une formation militaire. Le rapt est une des pratiques du Hamas. Le soldat israélien Gilad Shalit a été enlevé durant 5 ans et échangé contre un millier de prisonniers palestiniens.
Les otages traumatisent la population. Cette fois, il s'agit d'enlèvements à grande échelle. 150 personnes sur le territoire, issues d'une quinzaine de pays.
"J'espère que ces personnes ne serviront que de monnaie d'échange et certainement pas de bouclier humain. Sachant que si les proportions des représailles israéliennes étaient d'une ampleur considérable, le Hamas pourrait être tenté d'utiliser ces personnes comme boucliers humains. J'espère qu'on n'arrivera pas jusque-là", indique Elena Aoun.
Lundi, le Hamas a affirmé que 4 de leurs otages ont été tués par des frappes israéliennes. Les enlèvements sont un moyen de pression. Une façon de faire la guerre. Anticiper les suites du conflit semble impossible. C'est le cas aussi pour les otages.