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Comment Kamala Harris pourrait battre un record de voix...et quand même perdre l'élection

Les démocrates ont remporté sept des huit dernières élections présidentielles au vote populaire. Pourtant, cette domination ne s'est pas traduite par un pouvoir politique durable. Alors que Kamala Harris pourrait ajouter une nouvelle victoire à cette série historique, son éventuelle présidence serait marquée par des défis majeurs pour concrétiser les ambitions du parti, limitées par le collège électoral, un Congrès divisé et une Cour suprême conservatrice.

Si Kamala Harris remporte le vote populaire en 2024, cela marquerait la huitième victoire des démocrates en neuf élections présidentielles, un record historique. Cependant, cette domination électorale ne garantit pas un pouvoir politique durable, comme l'ont montré les expériences passées, rapporte CNN.

Un pouvoir de gouvernance limité

Malgré leurs victoires électorales, les démocrates ont souvent échoué à obtenir un contrôle unifié du gouvernement. Contrairement aux républicains de l'époque de Theodore Roosevelt ou aux démocrates de l'ère Franklin D. Roosevelt, qui ont su transformer leurs succès en pouvoir durable, les démocrates modernes peinent à maintenir le contrôle du Congrès. Le système du collège électoral a également joué contre eux, avec deux pertes à la présidence malgré des majorités de voix.

Des perspectives incertaines pour Harris

Même si Harris remporte l'élection présidentielle, les chances de conserver une majorité démocrate au Sénat sont faibles, ce qui limiterait sa capacité à faire passer un agenda politique. Selon Kyle Kondik, de l'Université de Virginie, cela ferait de Harris la première présidente démocrate depuis Grover Cleveland à entrer en fonction sans contrôle des deux chambres du Congrès, rendant difficile toute avancée législative majeure.

Historiquement, les républicains ont souvent conservé des majorités au Congrès pendant leurs mandats, leur permettant d'influencer la direction du pays. Les démocrates actuels, en revanche, n'ont contrôlé les deux chambres que pendant six des 20 dernières années où ils ont occupé la Maison Blanche.

Une faible influence sur la Cour suprême

L'impact de cette incapacité à gouverner se reflète dans la composition de la Cour suprême, dominée par des juges nommés par des présidents républicains. Malgré leur succès électoral, les démocrates ont nommé très peu de juges à la Cour suprême, limitant leur influence sur les décisions clés qui façonnent la société américaine.

Un succès populaire, mais un pouvoir limité

Si Harris gagne le vote populaire, cela marquera un autre jalon pour les démocrates, mais leur difficulté à traduire ces victoires en pouvoir réel souligne les déséquilibres du système électoral américain.


 

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