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Le principal groupe d'étudiants qui a lancé les manifestations au Bangladesh a affiché dimanche son intention de poursuivre le mouvement pour dénoncer les quotas de recrutement dans la fonction publique malgré l'assouplissement du système annoncé par la Cour suprême.
"Nous n'arrêterons pas nos manifestations tant que le gouvernement n'aura pas pris une décision prenant en compte nos demandes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'associaion "Students Against Discrimination", sous couvert d'anonymat.
La justice du Bangladesh a revu à la baisse dimanche un système controversé de quotas de recrutement dans la fonction publique, sans toutefois l'abolir, après que sa réintroduction en juin a déclenché des affrontements à l'échelle nationale, faisant 151 morts.
La Cour suprême devait se prononcer en août sur la légalité du programme récemment réintroduit qui réserve plus de la moitié des emplois publics à des candidats sélectionnés, mais elle a avancé son verdict avec l'intensification des violences entre étudiants et forces de l'ordre.
Elle a jugé "illégale" l'ordonnance rendue en juin par une juridiction inférieure réintroduisant le système des quotas d'embauche dans le secteur public, a rapporté le procureur général du Bangladesh, A.M. Amin Uddin.
Dans sa décision, la Cour réduit fortement réduit le nombre d'emplois réservés, qui est passé de 56% à 7% de l'ensemble des postes.
Elle réserve 5% de tous les emplois publics aux enfants des "combattants de la liberté" de la guerre de libération du Bangladesh contre le Pakistan en 1971, contre 30% auparavant.
La catégorie des "combattants de la liberté", en particulier, suscite le mécontentement des jeunes diplômés, les critiques affirmant qu'elle est utilisée pour attribuer des emplois publics à des loyalistes de la Ligue Awami, le parti au pouvoir.
Les étudiants avaient demandé l'abolition complète de cette catégorie, ainsi que d'autres quotas pour les femmes et des districts spécifiques du pays.