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Aujourd'hui, il y aurait encore plusieurs combattants terroristes du Hamas infiltrés sur le territoire israélien. Il s'agit d'une faille de sécurité sans précédent dans l'histoire de l'état hébreux. Les services secrets israéliens, sont réputés comme étant les meilleurs au monde. Comment n'ont-ils rien vu venir ?
L'attaque du Hamas n'a pas du tout été décelée par Israël. Elle est survenue le jour du Shabbat, jour chômé dans le pays. Une opération terroriste menée par la mer, par les airs avec des paramoteurs mais aussi terrestre. Des combattants sont arrivés armés sur des motos.
Les barbelés qui entourent la bande de Gaza ont été réduits en poussière par des explosifs. Plusieurs points de passage ont été ouverts.
"Je crois que c'est le plus gros échec de l'histoire d'Israël. Ce qu'il s'est passé est complètement impossible, car la bande de Gaza est surveillée d'une manière incroyable. Personne ne comprend en Israël comment des terroristes ont réussi à s'infiltrer par 15 points d'entrée différents", commente Simon Bretholz, un expert en sécurité.
Les lieux sont pourtant totalement surveillés par l'armée israélienne. 370 km² entourés d'une clôture de haute sécurité. La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien depuis 2007 et ses 2 millions d'habitants n'ont aucune possibilité d'en sortir. Comment expliquer une telle incursion? "Tsahal (l'armée de défense d'Israël) compte beaucoup sur les renseignements qui émanent des services égyptions, qui ont beaucoup plus de liens et d'accès au Hamas. Dans ce cas-ci, les services égyptiens avaient bien transmis des renseignements qui annonçaient une attaque. Mais les renseignements n'étaient de nature assez précise", explique Didier Leroy, chercheur à l'école royale militaire.
Israël a également été victime d'un excès de confiance dans ses technologies pour recueillir des informations. "Il y a certainement un complexe de supériorité étant donné les disproportion sur le plan militaire technologique", ajoute Didier Leroy.
Par ailleurs, des agents doubles ont fourni de fausses données aux services de renseignements israéliens pour détourner leur attention de la bande de Gaza.